La justice a repris son cours normal en Guyane
?
Oui tout a repris : les activités civiles et
pénales. En matière civile, il n'y avait eu qu'une semaine d'arrêt
en octobre. Certains services en difficulté ont dû ralentir comme
le conseil des Prud'hommes (CPH), ce qui a mis en difficulté
certaines entreprises mais l'activité reprend.
Le pôle social est aussi en difficulté à cause
du manque de greffier...
Oui, aussi. Mais il ne faut pas confondre les
affaires sociales qui concernent le CPH et le pôle social. Là, un
magistrat brigadier l'a intégré et donc le CPH reprend ses
audiences. Le pôle social correspond à l'ancien tribunal de la
sécurité sociale. Effectivement, la greffière a quitté la
juridiction sans être remplacée. Elle le sera en mars par quelqu'un
d'ici. Des affaires sortent quand même mais difficilement. Un
adjoint administratif tente de compenser mais il ne peut pas être
en audience.
On manque donc toujours de greffiers ?
Ce sont les couteaux suisse du tribunal. Ce
sont les seuls qui peuvent tout faire. Ils ont en moyenne bac+4. Il
nous en manque une dizaine mais en réalité, il nous en faudrait 20
ou 30 pour faire fonctionner cette juridiction.
Les greffiers sont la clef de voûte de tout le
système judiciaire. Ils contrôlent le travail du juge. C'est un
observateur objectif de la procédure.
6 500 décisions non exécutées
Combien de recrutements sont prévus ?
Hors brigade, on recrute cinq vacataires à
court terme. Nous attendons le feu vert, promis en septembre par le
ministère, pour résorber les 6 000 décisions de justice non
exécutées l'an dernier. Elles se montent à 6 500 aujourd'hui. Nous
devons embaucher quatre contractuels à cette tâche. Quand...