Bébés brulés : la seconde animatrice placée en détention provisoire
JUSTICE

Bébés brulés : la seconde animatrice placée en détention provisoire

Gaëtan TRINGHAM (g.tringham@agmedias.fr)
Devant la salle d'audience du JLD au tribunal du Larivot.
Devant la salle d'audience du JLD au tribunal du Larivot.

L'animatrice de la crèche qui avait demandé un délai pour préparer son audience a, elle aussi, été maintenue en détention provisoire au terme d'un jugement à huis clos. La défense va faire appel de cette décision.

La jeune femme de 22 ans originaire de Maripasoula passait devant le juge des libertés et de la détention (JLD) ce 21 juin. 

Elle est l'une des deux animatrices de la crèche Bébés d'amour, mises en examen pour "violences volontaires" avec les circonstances aggravantes que celles-ci ont été commises sur des mineurs de moins de 15 ans par des personnes ayant autorités sur eux. Pour rappel, deux bébés de moins d'un an ont été gravement brulés à l'eau chaude dans l'établissement le 14 juin dernier.

Afin de maintenir la "sérénité du débat" et car "l'affaire a été trop médiatisée", la défense et le ministère public ont tous deux demandé à ce que l'audience soit tenue à huis clos. Cette demande a été acceptée par la juge des libertés et de la détention.

On notera tout de même que lors du passage devant le juge de l'autre animatrice, samedi 17 juin, l'audience n'a pas été tenue à huis clos. 

 

Un placement en détention contesté

L'issue est pourtant la même pour les deux. La jeune Maripasoulienne a été placée en détention provisoire, comme sa collègue de travail de 27 ans.

C'est ce qu'a demandé le parquet évoquant le risque de "récidive", de "concertation", et mettant en avant le besoin de "protection de sa personne."

Pour la défense, représentée par Me Esther Sebillotte, le risque de récidive des faits n'est pourtant "pas possible." Le casier vierge de sa cliente a aussi été mis en avant. 

L'avocate a immédiatement indiqué sa volonté de faire appel du placement en détention provisoire. L'affaire sera jugée sur le fond dans plusieurs mois, une fois que l'enquête aura permis d'élucider les points encore flous.