Les réfugiés de la Cathédrale dorment dans le gymnase Auxence-Contout
La centaine d'immigrés qui avait improvisé un camp avec des tentes précaires autour de la Cathédrale Saint-Sauveur a trouvé un refuge dans le gymnase du collège Auxence-Contout, mis à disposition par la Collectivité territoriale dès ce mercredi matin.
Pour une fois, Sandra Trochimara n'aura pas attendu trop longtemps la réponse de l'Etat.
Venue avec son cabinet et deux élues de sa majorité municipale, vers 9h30, ce mercredi, sur le parvis de la cathédrale Saint-Sauveur, au centre de Cayenne, madame le maire commençait à s'impatienter, comme écrit plutôt dans la journée.
L'évacuation du camp de réfugiés situé autour du bâtiment devait intervenir lundi.
Moins de deux heures après son arrivée, l'évacuation du camp improvisé débutait sous l'égide des forces de l'ordre venues en nombre impressionnant. La Collectivité territoriale de Guyane, propriétaire de l'édifice religieux et de ses abords a décidé de loger en urgence les migrants dans le gymnase du collège Auxence-Contout, à quelques encablures de là.
“C'est une bonne chose que ces personnes ne restent pas sous la pluie. Nous allons pouvoir mieux évaluer leur situation médicale, leur proposer une assistance psychologique aussi. Il faut savoir que ces réfugiés ne bénéficient pas d'un accès à la santé pendant trois mois. Il n'y a que le pass des hôpitaux et nos équipes mobiles qui peuvent les prendre en charge”, indique Aude Trépont, de Médecins du monde, qui organise une maraude tous les jeudis dans le centre ville. Pourtant, des Afghans assuraient n'avoir jamais vu personne dans le camp depuis début octobre.
Dans la vidéo qui suit, Sandra Trochimara et Gabriel Serville répondent aux questions de Radio Peyi puis de France-Guyane.
L'absence de l'Etat est notée par les élus, pourtant la présence des forces de l'ordre provient bien d'une décision gouvernementale mais le ministre des Outre-mer ni le préfet n'étaient effectivement présents.
Du côté de la police, on espère que des places dans les hôtels vont se libérer afin de loger ces migrants.
On peut quand même craindre que cette situation se répète. Vendredi soir, l'un des réfugiés d'origine sahraoui, pays sans Etat du sud du Maroc, confiait à Jean-François Carenco qu'il avait déboursé 4 000 dollars pour venir en Guyane.
Il y a exactement un an, dans un reportage de TV5 monde, le prix de la traversée mortifère de la Méditerranée était estimée entre 4 000 et 6 000 dollars.
