Île du Diable : le retour d'une Dreyfus
Samuel Reffé
Les correspondances entretenues par Alfred Dreyfus avec sa femme Lucie depuis le bagne de l’île du Diable feront prochainement l’objet d’un documentaire. L’arrière-petite-fille de l’ancien officier victime d’une machination judiciaire était en Guyane la semaine du 5 au 11 juillet.
Aujourd’hui brandie dans tous les combats, l’affaire Alfred
Dreyfus a une résonnance particulière en Guyane. Déporté sur le
bagne de l’île du Diable après avoir été condamné à la réclusion
criminelle à perpétuité pour haute trahison, l’officier de
confession juive a passé quatre longues années cloîtré sur ce petit
bout de terre, qui est une des trois îles du Salut. Accompagnée de
Delphine Morel, réalisatrice et productrice de documentaires de
renom, Yaël Perl Ruiz, arrière-petite-fille du capitaine Dreyfus,
s’est rendue sur place cette semaine.
Un documentaire, en cours de réalisation, plante l’envers du décor et décortique les lieux où Alfred Dreyfus est passé en Guyane. L’île Royale, entre autres, où il est resté trois mois avant d’être déporté dans une petite case de quatre mètres de côté sur l’île du Diable. Des scènes de vie, solitaires et écorchées dans le temps, notamment racontées par les lettres qu’Alfred Dreyfus échangeait avec sa compagne Lucie. « Il faut trouver des évocations… D’abord il y a les lieux historiques. On est sur un regard subjectif, on essaie de faire vivre ces lieux et de les incarner. » explique Delphine Morel, réalisatrice du documentaire produit par Kepler 22, qui s’est appuyée dans le cadre de ses recherches sur le travail d’historiens et bibliographes spécialistes du sujet, dont Philippe Oriol et Vincent Leclerc.
Yaël Perl Ruiz, que nous avons rencontré ce lundi 5 juillet à Cayenne avant que le programme de la réalisation du documentaire charge son emploi...
Un documentaire, en cours de réalisation, plante l’envers du décor et décortique les lieux où Alfred Dreyfus est passé en Guyane. L’île Royale, entre autres, où il est resté trois mois avant d’être déporté dans une petite case de quatre mètres de côté sur l’île du Diable. Des scènes de vie, solitaires et écorchées dans le temps, notamment racontées par les lettres qu’Alfred Dreyfus échangeait avec sa compagne Lucie. « Il faut trouver des évocations… D’abord il y a les lieux historiques. On est sur un regard subjectif, on essaie de faire vivre ces lieux et de les incarner. » explique Delphine Morel, réalisatrice du documentaire produit par Kepler 22, qui s’est appuyée dans le cadre de ses recherches sur le travail d’historiens et bibliographes spécialistes du sujet, dont Philippe Oriol et Vincent Leclerc.
Yaël Perl Ruiz, que nous avons rencontré ce lundi 5 juillet à Cayenne avant que le programme de la réalisation du documentaire charge son emploi...
