Un nouveau mouvement antiréforme des retraites est organisé ce jeudi 23 mars en Guyane, comme partout en France. L'intersyndicale guyanaise l'avait annoncé dans nos colonnes : les quatre mêmes ronds-points que mercredi dernier seraient perturbés ce jeudi matin : celui de la crique fouillée, à Cayenne ; de Suzini, à Rémire-Montjoly (nos photos) ; du rond-point de la mairie, à Kourou et du rond-point du stade, à Saint-Laurent. Les manifestants sont présents sur certains de ces lieux depuis 5 h du matin.
Ces barrages créent d'importants ralentissements tant le rythme de passage est lent. Près de 5 minutes d'attente pour quelques voitures. Les manifestants distribuent également des tracts sur place. La principale difficulté, comme la semaine dernière, est de se rendre à Cayenne. Depuis Rémire-Montjoly la circulation est quasiment à l'arrêt entre le rond-point des Âmes Claires et celui de Suzini (et même au-delà). Il faut également prendre son mal en patience pour circuler depuis Soula, ou depuis les environs de Family Plaza, vers la capitale guyanaise. Des automobilistes rapportent avoir été bloqués dès le sentier de Lamirande, situé entre Cogneau et le bourg de Matoury.
À Kourou, un mouvement ralentit la circulation sur le rond-point de la mairie. L'impact sur les embouteillages serait moindre que la semaine dernière lorsque le blocage était positionné sur le rond-point Café, sur la RN1.
À Saint-Laurent, le rond-point du stade a été bloqué plus tôt dans la matinée. Le rendez-vous était surtout donné à 11 heures devant la maison du Sous-préfet pour un "barbecue". À 10 h 30, seules trois personnes étaient installées à cet endroit, selon les forces de l'ordre. "On va leur demander d'aller pique niquer ailleurs", préviennent-ils. D'autres manifestants devraient tout de même rejoindre ce point de rassemblement dans l'Ouest-guyanais.
Finalement, une petite cinquantaine de personnes se trouve devant la maison du sous-préfet à Saint-Laurent pour le barbecue. "Ça continue d'arriver au goutte à goutte", indique notre correspondant, Samuel Zralos.
"Le gouvernement doit abroger sa réforme ! ", écrit l'intersyndicale sur les tracts distribués ce matin. Selon eux, "l'échec de la motion de censure à 9 voix près est un signe que la lutte doit se poursuivre face au mépris et à l'autoritarisme du Président de la république Macron."
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