Saison sèche historique en 2023 en Guyane

La Guyane est confrontée à une saison sèche exceptionnelle en 2023, marquée par sa précocité, un déficit pluviométrique criant, et des températures record. Une situation sans précédent qui suscite des inquiétudes pour l'écosystème, l'approvisionnement en eau, et la navigation fluviale.
La Guyane, habituée à des saisons sèches prévisibles, fait face cette année à un phénomène climatique exceptionnel, défiant les normes établies. Depuis le début du mois d'août, la région est plongée dans une sécheresse précoce, signalant une saison sèche qui se prolonge de manière inhabituelle.

Dès le mois d'août, le temps sec a pris le dessus, plongeant la Guyane dans une saison sèche précoce. Cette précocité inhabituelle a créé des conditions arides, altérant les habitudes météorologiques de la région.
Août, septembre et octobre ont enregistré des niveaux de pluie nettement inférieurs à la normale, laissant la Guyane avec un déficit pluviométrique sévère. Les répercussions de cette carence touchent divers secteurs, de la navigation fluviale à l'approvisionnement en eau.
"Les températures maximales ont atteint des sommets sans précédent, dépassant les 38°C dans plusieurs stations climatologiques, et même franchissant la barre des 39°C à Grand-Santi et Camopi, une première dans l'histoire de la Guyane", écrit Météo France sur son site.
La faiblesse du débit des rivières, en particulier sur le Maroni et l'Oyapock, rend la navigation difficile, entravant le transport de marchandises nécessaires aux zones isolées. Les réserves d'eau sont également mises à rude épreuve, affectant les communautés locales.
Les prévisions saisonnières, influencées par le phénomène El Niño, suggèrent un déficit pluviométrique persistant jusqu'à la fin de l'année. Si la ZCIT revient, la transition vers la saison des pluies pourrait être prolongée, avec des conditions météorologiques variables d'un secteur à l'autre.
La saison sèche exceptionnelle pourrait persister jusqu'à fin novembre, voire début décembre.