Micro-trottoir : Vos impressions sur l'obligation de motifs impérieux pour voyager

Micro-trottoir : Vos impressions sur l'obligation de motifs impérieux pour voyager

Propos recueillis par XP.LP. et S.R.

 Ce vendredi, Thierry Queffelec a annoncé un durcissement du contrôle des motifs impérieux entre les Antilles et la Guyane, notamment dans l’objectif d’endiguer la propagation des variants de la Covid-19. Obligatoires depuis le 31 janvier pour voyager depuis ou à destination de la Guyane, les motifs impérieux divisent les guyanais quant à leur légitimité. Désolation face à l’impossibilité de voyager, tolérance ou intolérance des mesures restrictives... Les impressions des guyanais sur l’instauration des motifs impérieux pour voyager à retrouver ci-dessus. 

Laurent, 47 ans, Remire-Montjoly : “Le renforcement des motifs impérieux n’est pas nécessaire, on devient de plus en plus un public captif d’un territoire et la liberté fondamentale qui est celle de pouvoir circuler sur le territoire de la République est bafouée pour des raisons sanitaires qui sont de moins en moins justifiées. Les signes de l’épidémie sont en net déclin. Les grandes vacances commencent à se profiler et on aimerait pouvoir aller dans la région notamment aux Antilles. C’est la double peine.”

Valérie, 38 ans et habitante de Cayenne : “Pour moi les motifs impérieux ne servent à rien puisqu'on sait très bien qu’il y a des personnes qui vont et viennent sans motifs valables. Je connais des personnes qui viennent des Maldives pour des vacances en Guyane. Quant aux autres mesures, elles sont à mon avis illusoires. Il suffit d’aller à l’aéroport ou dans les bus de la SEMOP, qui sont blindés, pour s’en rendre compte. On se voile la face, si on instaure des mesures barrières il faut qu’elles s’appliquent à tout le monde.”

Cyril, 39 ans, Cayenne : “Je souhaite voyager mais actuellement je ne peux pas. Les contraintes sont trop importantes même pour se rendre à Paris. Aujourd’hui je veux juste me déplacer comme j’avais l’habitude de le faire avant.” Cyril, 39 ans, Cayenne : “Je souhaite voyager mais actuellement je ne peux pas. Les contraintes sont trop importantes même pour se rendre à Paris. Aujourd’hui je veux juste me déplacer comme j’avais l’habitude de le faire avant.” Cyril, 39 ans, Cayenne : “Je souhaite voyager mais actuellement je ne peux pas. Les contraintes sont trop importantes même pour se rendre à Paris. Aujourd’hui je veux juste me déplacer comme j’avais l’habitude de le faire avant.”

Marino, 58 ans, Macouria : “Je pense qu’il faut des contrôles afin d’éviter que les cas repartent à la hausse et qu’on subisse un nouveau confinement. J’ai envie de voyager mais si je dois me déplacer actuellement c’est qu’il se passe quelque chose de grave ou que je n’ai pas d’autres solutions.”

Dosso Judickael, 25 ans, Macouria : “On va de toute façon devoir vivre avec les restrictions sanitaires. Je ne suis pas d’accord avec le fait qu’ils essaient d’alourdir ce qu’ils ont déjà mis en place mais c’est aux décideurs de faire les bon choix. Quand j’apprends que le passeport vaccinal pourrait être rendu obligatoire ça donne l’impression que les autorités nous imposent le vaccin qu’on le veuille ou non. J’avais l’intention de voyager mais avec tout ce qui se passe et les quarantaines obligatoires à l’arrivée cela devient trop compliqué à gérer. Il faut être patient.

M. Ferdinand, 76 ans, Macouria : “C’est une bonne chose que chacun reste chez soi. il faut éviter la propagation du coronavirus. De toute manière c’est une bonne chose de contrôler les voyages, ça évite qu’on se contamine entre nous même si on habite dans un territoire pro, che.”

Paul, 30 ans, Cacao : “C’est bien de protéger la Guyane, je n’ai pas spécialement envie de voyager et je préfère attendre que la situation s’améliore. “

Paul, 20 ans, Macouria : “J’aimerais bien voyager mais je suis pour ces mesures. Il faut que les gens arrêtent de prendre le coronavirus à la légère. Ce n’est pas qu’une simple grippe, c’est une maladie mondiale. Il faut prendre des mesures, je suis prêt à ne pas voyager pour protéger ma vie”.

Marie, Matoury, 48 ans : “Il nous manque quelques éléments pour durcir ces mesures de restriction. Après le carnaval et la flambée des cas qu’on attendait ne s’est pas produite. Durcir pourquoi ? Le variant est anglais, sud-africian, brésilien… Je pense qu’ils font ça pour mettre en place le passeport vaccinal. Qu’on nous dise clairement les chose.”

Pascal, Triaize (Vendée), 58 ans et en mission en Guyane pour l’apiculture : “Je trouve que c’est très excessif au vu des cas qui ont été déclarés ici. Si on a été testé avant de partir et qu’on est négatif je ne vois pas l’intérêt d’en rajouter.”

Christophe et Pauline, 31 ans et 32 ans, Cayenne : "Ça m'embête parce que je ne peux pas voyager. Mon frère devait venir et il ne peut pas venir. Les motifs impérieux ne sont pas légitimes concernant la Guyane” explique Christophe. Pauline poursuit : “ces mesures devraient être assouplies en fonction des cas, le bien-être des gens et le droit de voir ses proches devraient être pris en compte”