Joseph Saïd : le boulanger de la Carapa
Christine GUICHARD
Né à Cayenne il y a 50 ans, élevé à Mana, boulanger formé à l’école Grégoire-Ferrandi à Paris, Joseph Saïd a décidé - il y a deux ans -de se mettre à son compte. Ses produits, salés et sucrés, sont un régal dont le bouche à oreilles assure la promotion. Rencontre avec un homme de partage et de bienveillance : une pâte et jamais dans le pétrin !
Vous êtes connu comme le boulanger de la
Carapa. Pouvez-vous nous en dire plus ?
J’ai travaillé pour de nombreuses boulangeries de la place : Saveur Cannelle à Matoury, Victor Martin à Saint-Antoine, Géant, Délices du Mont Saint-Martin, Sucre d’or à Montjoly… Puis j’ai eu envie de me mettre à mon compte. Je travaillais six jours sur sept pour les autres et un jour pour moi-même. J’ai eu envie de changer tout cela et de ne travailler que pour moi. Aujourd’hui et depuis deux ans maintenant, je fais ce que je veux quand je veux avec mes propres recettes et ça c’est le bonheur. J’innove sur les marchés avec mes produits tels que le pain coco ou le pain au couac. Le pain aux céréales à l’huile d’Olive, le pain sportif et le pain russe…
Quelle est votre organisation ?
Je travaille trois jours par semaine avec ma petite femme qui me donne un très gros coup de main. C’est elle qui fait d’ailleurs certains produits comme les cookies ou les tartelettes. C’est une affaire de famille et on travaille la nuit. Je fais tout en direct et surtout pas de congélation. Je me réveille en général vers minuit et je mets la main à la pâte jusqu’au petit matin. Le jeudi je livre sur commande sur l’île de Cayenne (Montjoly et Matoury). Je livre en général sur le lieu de travail des personnes, que ce soit à l’hôpital ou dans les administrations. Si ce...
