Violences : Gabriel Serville et la CTG « à l'improviste » sur Saint-Laurent
FAITS-DIVERS

Violences : Gabriel Serville et la CTG « à l'improviste » sur Saint-Laurent

Samuel ZRALOS
Gabriel Serville est au collège Paul Jean-Louis avec la délégation de la CTG, a la rencontre du proviseur (de dos)
Gabriel Serville est au collège Paul Jean-Louis avec la délégation de la CTG, a la rencontre du proviseur (de dos) • SZ

Accompagné d'une dizaine d'élus territoriaux, le président de la CTG s'est rendu en début d'après midi au collège Paul Jean-Louis, où il a rencontré d'abord la direction, puis une délégation d'enseignants et de parents d'élèves suite à l'homicide de jeudi dernier aux abords de l'établissement.

Une visite « à l'improviste » pour « apporter son soutien à la communauté éducative » suite à l'homicide de jeudi à 150 mètres du collège Paul Jean-Louis a expliqué Gabriel Serville aux équipes. Assumant « une part de responsabilité », l'élu a déclaré vouloir écouter les personnels, réaffirmé sa volonté de « se mettre ensemble autour de la table pour trouver des solutions » et enfin son refus que les fruits des échanges « restent des vœux pieux ».

Les échanges ont porté sur l'insécurité ressentie par les enfants scolarisés sur le chemin de l'école ou au retour, sur la presence massive d'armes blanches, sur les collégiens qui restent à trainer devant l'établissement faute de pouvoir, ou vouloir, rentrer chez eux entre les cours. Mais aussi du contexte peu favorable à une éducation apaisée : logements insuffisants, souvent informels, ou encore surpopulation éducative, avec 1 235 inscrits au collège Paul Jean-Louis pour 900 places.

"S'attaquer à la racine du mal"

Pour le président de la CTG toutefois, « le sujet le plus inquiétant c'est circulation d'armes à feu qui sont partout », un point sur lequel il est revenu plusieurs fois. Face à des habitants qui lui ont parlé de « ghettoisation » des quartiers saint-laurentais, d'une « normalisation » de la violence, d'une « situation très grave », qui risque de « dégénérer », Gabriel Serville a réitéré son intention de « s'attaquer à la racine du mal ». « Tout le monde va devoir faire sa part de travail et ce n'est qu'à ce prix là qu'on parviendra à résoudre les problèmes » a-t-il encore affirmé, comme il l'avait déjà fait l'an dernier, après l'incendie du collège Arsène Boyer d'Angoma.

L'appel à une journée « ville morte » n'a pas été suivi par les saint-laurentais ce vendredi. Un débrayage et un rassemblement devant le collège Paul Jean-Louis ont réuni une centaine de personnes, dont une trentaine de parents d'élèves... LIRE ICI.

 

 


De son côté, l'opposition territoriale n'a pas manqué de réagir. Le groupe Unis et engagés de Rodolphe Alexandre se dit, par voie de communiqué "horrifié et consterné par la spirale de la violence" à laquelle se trouve confronté l'ouest guyanais. "À n'en pas douter, il s'agit-là d'une faillite collective".