Relancer l'exploitation du bois de rose en Guyane, c'est le pari un peu fou lancé par deux jeunes gens. A la clé, la commercialisation d'huile essentielle, d'hydrolat, et de savon.
Le célèbre vers de Pierre Corneille, « la valeur n'attend
point le nombre des années », tiré du Cid, pourrait sans problème
s'appliquer à Claire Couturier et à son compagnon Luc Champault.
Ces deux jeunes gens, à peine trentenaires, ont en effet décidé
voici un an de relancer une exploitation de bois de rose, située à
l'origine sur la commune de Sinnamary, vers la pointe Combi. «
C'est mon père qui, avec deux amis, a créé la première
exploitation, voici une vingtaine d'années », confie Claire
Couturier. Mais le temps passant, le fondateur, Christophe
Couturier, s'est mis un peu en retrait. « C'est alors que nous
avons pris la décision, avec mon compagnon, de redonner une
nouvelle vigueur à l'exploitation. » Et Luc Champault de renchérir.
« Disons que nous avons souhaité relever un challenge : donner une
véritable dimension d'entreprise à ce qui n'était jusqu'à présent
qu'une activité de loisir. »