L'intersyndicale guyanaise s'oppose au projet de réforme des lycées professionnels

Les organisations syndicales des lycées professionnels de Guyane affirment leur opposition au projet de réforme du gouvernement. En cause : la suppression de certaines formations.
" La jeunesse de Guyane vaut mieux que cette réforme ", signent les représentants syndicaux guyanais dans une lettre adressée le samedi 3 juin aux élus de la CTG.
Présentée en mai, la réforme du lycée professionnel voulue par le gouvernement prévoit un investissement de près d'un milliard d'euros par an. Emmanuel Macron a déclaré vouloir combattre les " difficultés " que connaissent les lycées professionnels en terme d'insertion dans l'emploi en changeant la carte des formations proposées. L'objectif du gouvernement est notamment d'adapter la carte des formations " au niveau de chaque territoire ", pour mieux la faire coïncider avec les besoins des entreprises.
Une démarche contestée par l'intersyndicale de la filière en Guyane, qui affirme que cette mesure renforcerait les inégalités. " Cela condamnerait les élèves issus de milieux défavorisés à un déterminisme social et géographique puisqu'ils seront contraints de choisir leur orientation dans une offre de formation limitée ", écrivent les syndicats. " Nos jeunes ne sont plus considérés comme des élèves en formation mais comme une main d’œuvre immédiatement exploitable. "
Les syndicats soulignent aussi la rareté des embauches dans le tissu industriel en Guyane, alors que l'executif affirme vouloir développer les formations dans ce secteur à l'échelle nationale.
" Une solution adaptée à notre territoire consisterait à ouvrir par exemple en lycée pro en Guyane, des filières tertiaires telles que : esthétique, coiffure ou encore boulangerie, accessibles pour le moment uniquement via le CFA ", propose l'intersyndicale.