La reprise de l'AMP aux Antilles autorisée
fin janvier par l'Agence nationale de la biomédecine est liée à la
fin officielle de l'épidémie du virus zika dans les territoires de
Guyane (le 14 octobre 2016), de Guadeloupe (le 10 novembre 2016) et
de Martinique (le 11 octobre 2016). Et elle concerne très
directement des couples qui tentent d'avoir un enfant en Guyane
car, malgré une « forte demande » , le département ne dispose plus
de structure prenant en charge des fécondations in vitro (Fiv) et
des inséminations artificielles depuis fin 2013 (lire par
ailleurs), selon le Dr Herliche Fagla, gynécologue obstétricien
qui suit les couples infertiles à l'hôpital de Cayenne.
En Guadeloupe, le Centre caribéen de
médecine de la reproduction (CCMR) et le Cecos Caraïbes (Centre
d'étude et de conservation des oeufs et du sperme humains) du CHU
de Pointe-à-Pitre accueillent, en effet, chaque année « une
vingtaine de couples guyanais qui viennent pour une fécondation in
vitro ou pour la décongélation d'embryons afin de réaliser une
implantation dans l'utérus » , précise le Dr Guillaume Joguet, chef
de service. « Entre dix et vingt couples guyanais par an » sont
également suivis à Fort-de-France par le laboratoire Biosanté
(ex-Audenay), centre privé agréé pour les Fiv, d'après Guy Audenay,
biologiste de la reproduction et responsable du centre d'AMP en
Martinique.
Si aucun établissement guyanais ne pratique
ni Fiv ni inséminations artificielles, le centre hospitalier
Andrée-Rose- mon (Char) de Cayenne, « centre de référence...