Un bel exercice consensuel aux conséquences politiques incertaines
Congrès des élus

Un bel exercice consensuel aux conséquences politiques incertaines

Fred RENO, Cagi (Centre d'Accueil de la Genève Internationale)
Fred Reno Professeur de science politique, directeur du Cagi (Centre d'Accueil de la Genève Internationale).
Fred Reno Professeur de science politique, directeur du Cagi (Centre d'Accueil de la Genève Internationale). • ARCHIVES

Le congrès des élus de Guyane s'est réuni samedi 13 mai 2023. Au moment où la Martinique et la Guadeloupe s'apprêtent à faire de même, il convient d'observer ce qui se passe dans le territoire amazonien. D'autant que la Guyane a anticipé et inspiré nombre d'initiatives politiques prises aux Antilles. 

Les objectifs politiques du congrès sont sans ambiguïté. La Guyane consensuelle doit faire face à deux défis : vaincre les résistances de l'État et obtenir l'adhésion du peuple guyanais.

Concernant le premier défi, les élus attendent du gouvernement qu'il reconnaisse au territoire " une vraie responsabilité locale au sein de la République dans ses rapports avec le pouvoir central ". À l'occasion du congrès précédent, cette demande était clairement énoncée à travers la revendication d'un statut d'autonomie.

La référence avouée des élus est la Polynésie

En 2023, on précise que : " Ce statut d'autonomie, tel qu'il est pensé par les élus, ne signifie nullement la sortie de la Guyane de la République française, mais son insertion dans la Constitution pour tenir compte de ses singularités au sein de l'ensemble géographique sud-Américain ". 

La référence avouée des élus est la Polynésie. En réalité, il semble bien que l'audace guyanaise aille plus loin, jusqu'à faire des emprunts aussi au statut de la Nouvelle-Calédonie.  Les cas de la Martinique et de la Corse sont parfois évoqués, s'agissant de l'architecture institutionnelle...

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