Ernestine Bocage, diplômée universitaire en langues et cultures régionales : "Athénodore Météran doit être reconnu à sa juste valeur." • OZ
Il y a 136 ans, le 29 mars 1887, Athénodore Météran, alias Alfred Parépou, décédait à Paris. L'homme, et son œuvre Atipa, sont au cœur d'un essai socio-littéraire réalisé par Ernestine Bocage, titulaire du Diplôme universitaire de langues et cultures régionales.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de travailler
sur le livre Atipa ?
L'envie de redonner à Athénodore Météran la
place qui lui revient. Ce que cet écrivain a réalisé est tout à
fait extraordinaire pour son époque et pour la Guyane en général.
Dès le XIXème, il écrit une œuvre pour affirmer que la langue
créole est une langue à part entière, digne d'être un vecteur
littéraire. Athénodore Météran a déjà une approche de l'identité
guyanaise dans un contexte historique et sociologique qu'il décrit
avec précision, lucidité, gravité mais aussi avec humour. C'est un
véritable visionnaire qui précède les mouvements de la négritude et
de la créolité. C'est aussi un homme politique qui s'interroge déjà
sur les capacités de la III ème République à assurer le
développement social et économique de la Guyane. Athénodore Météran
doit être reconnu à sa juste valeur. Il est temps que justice lui
soit rendue. C'est ce que je tente de faire. Réaliser cette étude
m'a apporté un grand enrichissement et un réel plaisir. Je me suis
replongée dans la Guyane du XIXème qui n'est pas si éloignée de
notre époque. Les recherches des cartes postales aux Archives
territoriales à la Maison des...