Creed III : La dynastie de Rocky Balboa est-elle assurée ?
CRITIQUE

Creed III : La dynastie de Rocky Balboa est-elle assurée ?

Marlène CLÉOMA, m.cleoma@agmedias.fr

Hier (mercredi 1er mars) le 3eme opus de la saga Creed interprété et produit par le beau et talentueux Michael B. Jordan était à l’affiche du cinéma agora. Nous avons assisté à l’Avant-première du film évènement. La dynastie de Rocky Balboa est-elle assurée ? Voici notre verdict.

Mercredi soir 19h, ils étaient nombreux (300 personnes) à venir assister à l’Avant-première de Creed à l’agora. Après avoir enfilé quelques petits fours et des boissons – le film peut enfin commencer.


L’ombre de Rocky Balboa

La franchise "Creed" se poursuit sans Sylvester Stallone pour ce 3ème volet, où l’on retrouve Michael B. Jordan qui endosse le costume d’acteur et de réalisateur. Rocky, c'est terminé, Creed 3 veut s’affranchir par rapport à ses deux précédents volets, se distinguant de l'ombre de Rocky Balboa jusqu’à faire disparaître de façon quasi définitive son nom, jusqu’à le prononcer une seule fois tout au long du film. Mais le passé, lui y est toujours une thématique fondamentale par ce combat « fratricide » au cœur du film, qui sera finalement le seul enjeu majeur. Dans le récit, Adonis Creed, toujours interprété par le séduisant et charismatique Michael B. Jordan n’est plus le petit Adonis qui veut marquer son empreinte et son nom dans la boxe. Nouveau riche, retraité et père de famille, vaguement antipathique, Adonis est déterminé à garder sa mainmise sur son sport depuis les estrades de son club d’entraînement jusqu’au jour où son… passé refait surface en la personne de Damian, interprété par Jonathan Majors, dans un second rôle marquant.
Les retrouvailles entre les deux anciens camarades, donnent lieu à des scènes tantôt gênantes et mystérieuses, tantôt touchantes.

 

Un film qui se laisse regarder

Si le film est réussi par le néo-cinéaste et se laisse amplement regarder, la réalisation peine à créer une nouvelle impulsion et l’émotion recherchée, capable de sortir la saga d’une certaine paralysie. À plusieurs reprises, le film semble piégé par les enjeux qu'il s'est lui-même imposés : d'un côté, l'introduction de la fille d'Adonis Creed, enfant sourde, Mara Creed jouée par Mila Davis-Kent, qui rêve de marcher sur les pas de son père, ainsi assurer la dynastie Adonis Creed. De l'autre, une mère, Bianca, interprétée par la belle Tessa Thomson dont la santé se fragilise au moment où le passé douloureux de son mari réapparaît. Toutes ces scènes s'additionnent entre d'autres péripéties, sans parvenir à créer la connexion et l'émotion que le film veut transcender. On s’interroge sur la présence de Teofimo Lopez qui joue le rôle de champion du monde rapidement expédié dans le film.


Il y aura certainement un public pour s'enthousiasmer et fantasmer sur les défis d’Adonis Creed jusqu’à sa nouvelle vie. Pour d'autres, la mélancolie de l’indétrônable Rocky Balboa. Difficile alors d’imaginer un quatrième opus. Néanmoins, Michael B. Jordan n’en reste pas moins un acteur très doué et un réalisateur qui a beaucoup d’avenir et un sens du spectacle redoutable comme dans « comment élever un super-héros » où il est le producteur exécutif des deux saisons, disponibles sur Netflix.

Hello, ce week- end on enfile ses gants de boxe pour allez voir Creed 3 ! • D.R