Le tri des piles et des batteries, un pli à prendre

Le tri des piles et des batteries, un pli à prendre

Marie ODRY (m.odry@agmedias.fr)
Emmanuel Toussaint, directeur de l'éco-organisme Srelec devant le recyclage Batribox à Hyper U de Cayenne. Prochainement, des points d'apports volontaires vont se démultiplier sur le territoire afin de faciliter la tâche aux personnes de revaloriser ses piles ou batteries.
Emmanuel Toussaint, directeur de l'éco-organisme Srelec devant le recyclage Batribox à Hyper U de Cayenne. Prochainement, des points d'apports volontaires vont se démultiplier sur le territoire afin de faciliter la tâche aux personnes de revaloriser ses piles ou batteries. • E.T

Prochainement, les points de collectes de ces déchets vont se multiplier en Guyane face à un nouveau règlement européen qui rehausse sa législation en matière de déchets pour 2025. Pour se préparer au mieux, l'éco-organisme Screlec, qui a pour mission de collecter ces piles pour ensuite les revaloriser, nous détaille certains points.

Lorsque l'on achète des piles ou une batterie, nous payons déjà son recyclage. Lorsqu'une entreprise met sur le marché son produit, elle est responsable de l'ensemble du cycle de vie de son produit.  C'est le principe "pollueur-payeur". Néanmoins, nous ne savons pas parfois où déposer ces petits objets du quotidien. Il existe comme solution, la Batribox, une boite destinée au recyclage. Il y en a 524 en Guyane, notamment dans les grandes surfaces, écoles et déchetteries.
 
"Face aux prochaines mesures européennes, nous souhaitons démultiplier les points de collectes.", commence le directeur de Screlec " Nous allons mettre des points d'apports volontaires de proximité afin de permettre à la population de ramener plus facilement ses déchets".  L
es pouvoirs publics adoptent une politique des déchets de plus en plus stricte face au cataclysme de la pollution qui dérègle la vie sur Terre. Ici, on parle de l'adoption de la réglementation de l' "augmentation de la quantité de déchets faisant l’objet d’une valorisation sous forme de matière (55% en 2020 et 65% en 2025)".
 
Chiffres en Guyane
En moyenne en Guyane, la collecte annuelle de piles et petites batteries est de dix tonnes par an. En 2021, 58 g de piles et batteries ont été collectées par habitant en Guyane (la moyenne nationale est de 233 g), soit 17 tonnes. “ Ce résultat peut s’expliquer par la fin de la première vague de Covid qui a amené les citoyens à consommer davantage et à ensuite faire le tri chez eux”, explique Emmanuel Toussaint, le directeur de l’éco-organisme Srelec. 

 

Comment sont recyclées les piles et les batteries  ? 

 

Lorsque les citoyens ont jeté leurs déchets dans le recyclage Batribox, les matières contenues dans les piles et batteries sont ensuite réutilisées dans la fabrication de nouveaux objets : clés, cadres de vélos, gouttières, pièces galvanisées de voitures, boules de pétanque, couverts… C’est la société guyanaise de la valorisation des déchets, basée à Macouria; qui s’occupe du regroupement de ces piles et batteries. Par la suite, c’est envoyé dans l’Hexagone par bateau pour être triés et traités.

La boucle circulaire de recyclage de Batribox.

 

Visionner le recyclage

 

Electrification d'une école à Camopi

L’éco-organisme Screlec participe au recyclage en Guyane depuis treize ans. En 2017, une action nationale a été organisée : piles solidaires. Elle a ainsi permis l’électrification d’un site isolé du territoire, l’école de Trois-Sauts, située dans la commune de Camopi. Le poids des piles et petites batteries collectées par les élèves sur l’ensemble du territoire français, soit 52,2 tonnes, a été converti en dons pour électrifier cette école en panneaux solaires.