La chronique de Ti Jaré : Bondié, mété lenmen !
Ti Jaré

La chronique de Ti Jaré : Bondié, mété lenmen !

Minos "Ti jaré"

Retrouvez la chronique de Ti Jaré, commentant le Tour de Guyane comme à son habitude !

Il n’a pas fallu longtemps pour enterrer le nouveau maillot jaune de l’OCVO. En grande pompes après Sinnamary, où Antoine Terrier a vu ses espoirs exploser du côté de la ville spatiale. Une véritable débandade qui le relègue loin, ainsi que la Guadeloupe qui joua de malchance, avec la chute de Lautone dans les derniers kilomètres.

Un coup de Trafalgar avec quelques locaux, dont le dernier vainqueur de l’année dernière Myron Stanis trop juste pour le sprint kouroucien. Alors dans quelques chaumières guyanaises, on a sorti les chapelets et allumé les bougies, car la communion victorieuse n’est pas encore au rendez-vous. Et il ne reste que deux offices.

Bondié mété lenmen

Mais que pourrait-il faire si les jambes locales ne peuvent suivre ? Il faudra beaucoup de ferveur du public sur la rentrée de Cayenne, pour encourager nos représentants. Le tailleur est en train de fermer son atelier de couture, et il n’a pas les mensurations guyanaises.

Bondié mété lenmen. Il est parfois difficile de comprendre certaines stratégies, où des coureurs locaux participent à de gros relais au détriment de leurs propres équipiers. Cela s’est vu surtout avec Sinnamary qui réalise un excellent parcours.

Bondié mété lenmen. Le peloton local est aux urgences et les gyrophares sont allumés. La victoire finale ne nous appartient plus, pas plus que le podium. Les PTT de Nancy ont passé un coup de fil. Ce n’est pas faire preuve de scepticisme que dire que nous n’y sommes pas. La réalité de l’épreuve et les statistiques sont implacables.

Et si d’aventure Bondié pa té ka mété lenmen, il faudra bien se pencher sur le grand corps malade, pour sortir le meilleur diagnostic pour l’avenir. Mais quoiqu’il en soit, même si Bondié mété lenmen pour une victoire, nous n’échappons pas à une radioscopie complète de la discipline. Cela relève des cadres et de la direction, des orientations et des épreuves pour la saison prochaine. Et se poser aussi une simple question. Si Dylan Will n’est pas l’arbre qui cache la forêt ? Bondié mété len men, car trop de silence de cathédrale sur les arrivées.