Lieutenant-colonel Michel Henriot : une carrière “à feu la caisse” pour la Guyane

Lieutenant-colonel Michel Henriot : une carrière “à feu la caisse” pour la Guyane

Samuel Reffé
De l'intervention au Mont-Cabassou aux couloirs de l'administration, retour sur une carrière pleine de rebondissements.
De l'intervention au Mont-Cabassou aux couloirs de l'administration, retour sur une carrière pleine de rebondissements.

 (EXTRAIT DE NOTRE HEBDO) Figure emblématique du SDIS, le lieutenant-colonel Michel Henriot est sur le point de prendre sa retraite. Retour sur le parcours d’un homme attaché à la Guyane, qui connaît par cœur les rouages des centres de secours et qui revient sans concession sur les obstacles qu’il a rencontrés dans l’administration.


 Il y a des signes qui ne trompent pas. Le lieutenant-colonel n’a pas encore officiellement rendu son uniforme. “On peut être appelé à tout moment” sourit-il attablé à la table d’un café, en cette journée du début du mois de mars. Avant d’ajouter : “pompier, on sait quand on y rentre mais pas quand on en sort”. La flamme n’est pas encore éteinte. Derrière lui, une carrière d’une quarantaine d’années dans les rangs des sapeurs-pompiers guyanais couronnée en fanfare le 26 février par une cérémonie avec toute la pléiade de l’exécutif territorial. Pas assez pour dévoyer Michel Henriot quant à sa vision d’un métier “qui évolue constamment”.

Sans détour, celui qui a gravi pas à pas les échelons de la hiérarchie pour terminer Directeur départemental adjoint du SDIS pose ses bases. Le métier qu’il a exercé pendant toute sa vie est en train de perdre de sa superbe. “J’ai trop souvent entendu dans la bouche de mes jeunes collègues l’aspect financier du métier plutôt que toutes les valeurs qu’il met en avant”.

La “vocation”,...

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