Les produits de lissage capillaire augmenteraient le risque de cancer de l’utérus
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Les produits de lissage capillaire augmenteraient le risque de cancer de l’utérus

rédaction web avec AFP

Est-il dangereux de se lisser durablement les cheveux ? Probablement, oui. Dans une étude américaine publiée la semaine dernière, les produits de défrisage utilisés pour lisser les cheveux, plus précisément chez les femmes noires augmenteraient le risque de cancer de l’utérus.

Menée par la National Institutes of Health (NIH) et publié par le journal of the National Cancer Institute - sur un panel de 33 947 femmes d’origines différentes et âgées de 35 à 74 ans, l’étude démontre que l’utilisation régulière des produits défrisants sur les cheveux pourrait accroître le risque de cancer de l’utérus ( à ne pas confondre avec celui du col de l’utérus), et potentiellement de tumeurs mammaires avec des caractéristiques indiquant des phénotypes plus agressifs.

La NIH s’esT intéressé aux produits chimiques utilisés par les femmes pour lisser leurs cheveux frisés, afro ou même bouclés. Le lissage des cheveux, cette opération qui consiste à modifier la texture naturelle des cheveux, beaucoup plus raides pour les rendre plus lisses, comme les femmes occidentales, ne serait pas sans risque sur la santé. En tout cas, c’est ce que démontre l’étude. L’enquête précise que ce sont les femmes ayant déclaré utiliser régulièrement les produits défrisants qui étaient plus à même de développer ce type de cancer. Un risque plus important, par rapport à celles qui n’en utilisent pas.

 
Il est important de « s’attaquer aux standards de beauté racialisés »

Toujours selon l’étude, 378 cas de cancer de l’utérus ont été diagnostiqués, montré que les femmes qui avaient recours à des produits chimiques pour lisser leurs cheveux avaient un risque plus important de développer un cancer de l’utérus, par rapport à celles qui n’en utilisaient pas. Cependant, les chercheurs n’ont relevé aucun lien avec le cancer de l’utérus pour d’autres produits capillaires tels que les décolorants, teintures, mèches…

 

Après la publication des travaux, les scientifiques ont tiré la sonnette d’alarme et expliquent qu’il est « temps d’intervenir ». Selon eux, il est important de « s’attaquer aux standards de beauté racialisés », et au « manque de transparence sur les produits chimiques » utilisés.

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