Attaques en série de jaguars : comment s’en protéger ?
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Attaques en série de jaguars : comment s’en protéger ?

Gaetan TRINGHAM (g.tringham@agmedias.fr)
Ici, un jaguar rode du côté du Dégrad Saramaca, non loin d’un abri de chien.
Ici, un jaguar rode du côté du Dégrad Saramaca, non loin d’un abri de chien. • © PIÈGE PHOTO ASSOCIATION HISA

Le mois dernier, un jaguar sévissait au quartier Cigogne à Montsinéry-Tonnégrande. Au moins quatre attaques différentes sur des chiens ont été enregistrées dans le même secteur. Après avoir rencontré un riverain victime du félin, nous avons évoqué le sujet avec les parties prenantes. Des moyens de prévention contre ces agressions sont également présentés.

 Le plus souvent ce sont les agriculteurs et leurs bétails qui en font les frais. Les attaques sont même plutôt fréquentes à travers la Guyane. Selon le rapport « Observatoire des attaques de félins sur le bétail en Guyane », 102 attaques ont été déclarées en 2020 pour 172 victimes. Même s’ils sont conséquents, ces chiffres collectés par l’association Hisa (Human initiative to save animals) sont pourtant largement « sous-estimés » par « manque de motivation de beaucoup d’éleveurs de déclarer leurs attaques ».

Certains jaguars s’en prennent également aux chiens des riverains. Problème, « lorsqu’un félin commence à avoir un comportement de tueur de chiens ou de bétail, ce trait de caractère va vraisemblablement perdurer », explique Stéphanie Barthe, responsable de l’unité connaissance de l’OFB Guyane (l’Office français de la biodiversité en Guyane).

Au moins quatre canidés du quartier Cigogne, à Montsinéry-Tonnégrande (aussi connu sous le nom de Timouthou) en ont très récemment faits les frais. « Bobby », un staff de quatre ans a ainsi perdu la vie dans la nuit du 10 février dernier. Nous avons rencontré son propriétaire qui revient sur les tristes évènements : « C’était vers deux heures du matin. Pour la première fois, j’entends mon chien pleurer. Inquiet, je sors avec mon fusil, par précaution, et je vois Bobby qui vient vers moi. Il va bien physiquement. Dans le doute de la présence, justement, d’un jaguar...