Un 1er mai symbolique à Saint-Laurent

A l'appel de l'UTG, une petite soixantaine de manifestants ont défilé ce matin dans la capitale de l'ouest. L'occasion de se retrouver entre militants de Guyane, mais aussi de rappeler certaines des diverses luttes en cours et à mener sur le territoire.
Thomas Monzey, syndicaliste de Saint-Laurent, « espérait quand même voir plus » de monde, mais se « satisfait déjà des gens qui sont venus ». Le militant insiste sur « le symbole » que représente pour tous les travailleurs d'une fête qui célèbre leurs luttes, les droits pour lesquels « le syndicat s'est battu, certains sont morts ».
« Il faut rappeler que le 1er mai c'est pas une fête, c'est une bataille », renchérit Gilles Beaudi, venu en bus avec la délégation cayennaise. Un combat à ses yeux « toujours d'actualité vu les évolutions avec le nouveau gouvernement » qui a « déjà raboté le code du travail ». « On va en chier pendant 5 ans » résume le militant, pas abattu pour autant :
« La Guyane a déjà sanctionné deux fois [Emmanuel Macron ], le message est suffisamment clair et le peuple guyanais a montré qu'il n'oublie pas ».
A l'issue du cortège et des prises de paroles consacrées aux « luttes qui ont été menées et sont toujours menées », les participants ont été conviés à projection de vidéos sur la mobilisation de 2017 et un repas partagé. Et donnent déjà rendez-vous à Saint-Georges de l'Oyapock au 1er mai 2023, confie un militant.