Retraites : l’intersyndicale appelle à une nouvelle « marche sur la préfecture » ce mardi
REFORME DES RETRAITES

Retraites : l’intersyndicale appelle à une nouvelle « marche sur la préfecture » ce mardi

Romain ALLIMANT, r.allimant@agmedias.fr
Pour Gilles Baudy, co-secrétaire général de l’Union des travailleurs guyanais (UTG), « le combat n’est pas terminé »
Pour Gilles Baudy, co-secrétaire général de l’Union des travailleurs guyanais (UTG), « le combat n’est pas terminé » • RA

Pour la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, officiellement adoptée par le Parlement le 20 mars, les organisations syndicales organisent une nouvelle manifestation qui convergera devant la préfecture, à Cayenne, ce mardi 28 mars.

« Ce n’est certainement pas le moment de lâcher », lance Denys Oltra, membre de la Fédération syndicale unitaire (FSU), lors d'une conférence de presse. L’intersyndicale guyanaise a annoncé sa participation à la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, ce mardi 28 mars. L’objectif reste inchangé : le retrait de la contestée réforme des retraites, adoptée la semaine dernière par le Parlement, après l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution. « On y croit plus que jamais », affirme Denys Oltra aux côtés des représentants et représentantes de l’UTG, FO, la CFTC et Solidaires.

Pour cette nouvelle journée de manifestation, les organisations syndicales appelent les opposants à la réforme à se rassembler à partir de 9h devant la caserne de pompiers de Cayenne, boulevard Mandela. Cette « marche sur la préfecture » passera devant plusieurs bureaux appartenant à l’État, comme le Trésor public, la Cour d’appel ou encore le tribunal de grande instance.


Les écoles de la ville de Cayenne seront fermées ce mardi 28 mars, en raison de l’appel national à la grève, selon un communiqué de la maire qui précise que « la réouverture des écoles se fera le jeudi 30 mars aux heures habituelles ». Les groupes scolaires Moulin à Vent et Parc Lindor de Rémire-Montjoly, ainsi que les écoles Michelle Ponet, Maud Nadiré, Raymond Ribal et Yolaine-Charlotte Bolore de Macouria seront également fermés.

Pas de main tendue par le gouvernement selon l’intersyndicale

Alors que la Première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé dimanche 26 mars vouloir « mettre de l’apaisement » dans la relation entre le gouvernement et les syndicats, les organisations syndicales guyanaises dénoncent l’absence d’une réelle volonté de concertation. « Personne n’a été invité » à discuter sur la réforme des retraites, résument-elles.

Pour Gilles Baudy, co-secrétaire général de l’Union des travailleurs guyanais (UTG), « le combat n’est pas terminé », malgré l’adoption de la réforme par le Parlement. Les organisations syndicales entendent continuer la lutte pour que le texte sur les retraites ne soit jamais appliqué. Avant de pouvoir être promulguée, la loi doit être validée par le Conseil constitutionnel, qui a un mois pour se prononcer. L’intersyndicale nationale a d’ailleurs envoyé un argumentaire aux « Sages » pour critiquer le « parcours parlementaire chaotique » qu’a connu cette réforme.

Le recours au Conseil constitutionnel pour censurer ce texte « est un levier » a reconnu Patrick Christophe, président de la CFTC Guyane, tout en espérant que la marche du mardi 28 mars soit « rassembleuse » pour que le gouvernement entende « la voix du peuple, des salariés, des fonctionnaires, des demandeurs d’emploi, des apprentis… ».

 

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