Mobilisation du Cnes : une revalorisation salariale demandée

Ce matin, des salariés du Cnes ont distribué des tracts et ralenti la circulation au niveau du rond-point du centre spatial. Ils dénoncent un recul de leur pouvoir d'achat.
Mouvement sur le rond-point du centre spatial ce matin. Des salariés du Cnes (Centre national d'études spatiales) ont distribué des tracts et ralenti l'entrée sur le site du CSG de 6 heures à environ 10 heures. Une mobilisation a également eu lieu devant les locaux du Cnes à Paris et Toulouse.
Le tract distribué expliquait ceci : " 2,2 % d’augmentation en 2023, alors que l’inflation attendue est comprise entre 5 et 7 %, c’est l’aumône que la direction s’apprête à faire aux salariés du Cnes. Compte tenu des augmentations de ces trois dernières années, cela signifie une chute du pouvoir d’achat de 5,5 % depuis fin 2020, soit 11 jours de travail gratuit.
Le différentiel de salaire entre l’industrie spatiale et le Cnes est actuellement compris entre 10 et 30 %. Si nous laissons faire et que la direction parvient à imposer 2,2 % en 2023, ce différentiel va encore plus se creuser. Ce recul du pouvoir d’achat des salaires du CNES ne peut qu’affaiblir notre établissement.
Le bilan des 3 dernières années, c’est une baisse vertigineuse du pouvoir d’achat des salariés du Cnes.
Malgré les différentes interpellations de l’intersyndicale sur la politique salariale du Cnes, la seule réponse de la direction est toujours et encore la régression des salaires. Ne nous trompons pas, défendre les salaires au Cnes c’est aussi défendre le Cnes, défendre notre rôle et nos capacités à remplir nos missions, à réaliser des projets innovants, à soutenir la science et l’industrie. C’est aussi répondre à la question des déficits sociaux, car des salaires qui suivent l’inflation ce sont aussi des salaires qui cotisent plus.
C’est pourquoi l’intersyndicale appelle les salariés à massivement se mobiliser afin de dire non au nivèlement des salaires par le bas, non au décrochage des salaires, et non la fuite des compétences. La conscience professionnelle qui anime les salariés du Cnes et les pousse souvent à multiplier les heures de travail (rarement payées en heures supplémentaires) doit aujourd’hui tous nous conduire à nous mobiliser aussi sur les salaires."

Le mouvement d'aujourd'hui n'est qu "une première action. Sans réponse positive il pourrait y en avoir d'autres", indique Jean-José Mathias, délégué central adjoint au Cnes et délégué syndical UTG/CGT au CSG.
Le sujet devrait être débattu lors de la venue du Président du Cnes, Philippe Baptiste, en Guyane, la semaine prochaine.