Ligne téléphonique Sida Info Service Guyane : de nouveaux projets pour 2023 !

Cela fait un an qu'une ligne d'écoute téléphonique de SIS (Sida Info Service) Association en faveur de la prévention en santé sexuelle a été ouverte en Guyane. Pour 2023, de nouvelles dispositions vont êtres mises en place. Détails.
“Où puis-je me faire dépister pour une éventuelle IST ?” ; “Comment se protéger et protéger les autres ?”, “Est-ce qu'il y a un risque pour mon bébé dans cette situation ?”. Une équipe de six personnes, formées pendant six mois dans le domaine, répondent depuis un an aux Guyanais et Guyanaises sur toutes les questions relatives à la santé sexuelle. 69 % des appels sont des hommes, avec un âge médian de 31 ans. Il est de 21 ans chez les femmes. “ Les écoutants sont basés en Guyane, puisqu'il faut connaître les réalités du territoire”, déclare Emmanuelle Bihan, coordinatrice régionale de SIS Guyane.
Pour 2023, SIS Association va élargir ses horaires d'écoutes. Désormais, ce sont les lundis, mardis, jeudis de 9 h à 15 h et les vendredis et samedis de 17 h à 23 h par téléphone ou via WhatsApp. NUMÉRO : 0594 24 10 10
En plus de quatre langues déjà parlées par les écoutants (français, créole, portugais, espagnol) SIS Association propose dès à présent l'anglais et le sranan tongo. “L'objectif est de toucher un plus large public Guyanais afin d'aider un maximum de personnes ”, exprime Emmanuelle Bihan.
SIS Guyane commence l'année en créant des vidéos de sensibilisation avec des influenceurs Guyanais sur les réseaux sociaux.“Souvent les personnes nous appellent puisqu'elles ne savent pas où aller pour se faire dépister, mais aussi est-ce qu'elle doit avoir recours au TPE (traitement post-exposition), qui consiste à prendre un traitement antirétroviral en urgence”, adresse Joseph, écoutant de SIS Guyane.
Vidéos de sensibilisation drôles à regarder
À ce jour, la Guyane reste le département français le plus touché par la pandémie VIH, avec "près de 4 000 personnes qui vivent avec ce virus. De plus, on estime que plus de 10 % de ces personnes ne se savent pas qu'elles sont porteuses du virus", d'après l'association.
Les chiffres de Santé publique France, en 2018, en Guyane, montre qu'il y aurait un retard de diagnostic par rapport à l'hexagone : 2 % des cas diagnostiqués au stade de primo-infection (contre 12 % en hexagone) et 26 % au stade d'infection récente (contre 31 % en hexagone. “Il arrive que les histoires de certaines personnes soient vraiment très dures. Il n'est pas facile d'entendre que la personne est positive au VIH, mais nous échangeons avec un psychologue une fois par mois”, confie Olguine, écoutante de SIS Guyane.
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