Le début d'un nouveau jour dans le centre et l'Est, un jour sans fin dans l'Ouest
Législatives 2022

Le début d'un nouveau jour dans le centre et l'Est, un jour sans fin dans l'Ouest

Gérôme GUITTEAU ; g.guitteau@agmedias.fr
Trois drapeaux flottent dans le ciel guyanais, trois fleuves coulent aussi. Le premier tour des législatives a montré la volonté de la majorité silencieuse qu'une nouvelle relation s'établisse entre la France, la Guyane et peut-être aussi l'Europe.
Trois drapeaux flottent dans le ciel guyanais, trois fleuves coulent aussi. Le premier tour des législatives a montré la volonté de la majorité silencieuse qu'une nouvelle relation s'établisse entre la France, la Guyane et peut-être aussi l'Europe. • G. GUITTEAU

Les enseignements du premier tour des législatives de samedi sont nombreux, complexes et disparates. On essaye d'y voir un peu plus clair dans une analyse à chaud des résultats.

On n'y croyait plus et c'est arrivé avec fracas, au soir d'un samedi électoral agité.

Le mouvement social de 2017 tardait à trouver sa traduction dans les urnes. “Ils profitent du mouvement.” “Ils disaient ne jamais vouloir faire de la politique”... Les phrases condamnant les espoirs politiques des leaders de mars/avril 2017 fusaient du côté d'un ordre établi qui avait compris la menace. Il a donc lâché du lest et accepté la discussion sur l'évolution statutaire et les possibilités d'une autonomie. Une discussion menée avec la main sur le frein à main, par l'exécutif guyanais et français et qui a fini par impatienter les électeurs. Ces derniers ont dit "au revoir" à des partis autrefois puissants, escamotant sérieusement leurs espoirs de renouveau.

Les Guyanais et Guyanaises qui ont voté samedi, ont dit haut et fort leur envie d'une autonomie "pas au rabais" selon le mot de Jean-Victor Castor lors de son meeting de début de campagne et d'un changement radical de la relation qui unit la Guyane et l’État français.