Jean-Victor Castor : « La priorité, c’est le foncier ! »

Parmi les nombreuses candidatures déclarées dans les deux circonscriptions de Guyane, pour les élections législatives du 11 et 18 juin prochain, il y a celle de Jean-Victor Castor. Ce cadre du MDES, président de la ligue régionale d’athlétisme, vient juste de démissionner de ses mandats de conseiller municipal, et de conseiller communautaire, à la mairie de Matoury. Il se présente dans la première circonscription de Guyane. Entretien.
Tout part d’un constat. Un constat qui dit que la Guyane va mal, et qu’elle a besoin d’un nouveau souffle, tant dans la pensée que dans la capacité à influer, et à travailler les dossiers. Quand on regarde le niveau de développement, en comparaison aux ressources dont on dispose sur le territoire, il y un décalage inacceptable. Cette élection c’est aussi l’occasion de porter notre message au-delà de ce que les fonctions locales ne le permettent. Nous considérons également que pour poser les bases d’un véritable dialogue avec l’État, nous ne pouvons pas nous cantonner à ce que le cadre législatif permet. En d’autres termes, je dirais que c’est une fonction que l’on doit pouvoir faire valoir sur la scène internationale, dans un cadre quasi-diplomatique. C’est une différence fondamentale avec les autres candidatures. C’est en suivant cette voie que nous mettrons fin au pillage économique de nos ressources non-renouvelables. L’or, le bois ou les ressources amniotiques, par exemple. C’est ainsi que nous lutterons contre l’orpaillage illégal, et contre la pollution. C’est aussi comme ça que nous pourrons reposer sur la table la question du foncier. Le foncier, c’est notre priorité. C’est la mère de toutes les batailles. C’est par elle que passera l’autonomie alimentaire de la Guyane, ou son développement économique. Il ne faut pas hésiter à s’engager sur des combats aussi nobles.
Comment peut-on envisager un véritable développement sans cet outil du foncier...