Les députés Gabriel Serville et Lénaïck
Adam, accompagnés des sénateurs Georges Patient et Antoine Karam,
étaient face au public samedi dans la salle de conférence de la
chambre de commerce et de l'industrie (CCI) à Cayenne. Une
rencontre voulue par le collectif des Grands Frères dont le cadre,
fixé à l'avance, devait permettre de faire le point sur la
situation effective de la mise en application de l'Accord de
Guyane, un an après les mouvements sociaux de mars-avril
2017.
« Cela fait un an maintenant que l'Accord a
été signé, souligne Mikaël Mancée, leader du collectif. Il faut que
la population puisse comprendre en quoi leurs revendications ont
été prises en compte par l'État. C'est-à-dire : qu'est-ce qui, dans
l'Accord, a été obtenu ou exécuté ; qu'est-ce qui est sur le point
de l'être, qui demandera encore du temps, ne se fera pas, ou pose
problème. » En clair, la démarche des Grands Frères allait dans le
sens d'offrir leurs bons offices afin d'établir un dialogue franc
entre les élus et les populations sur « ce pourquoi les Guyanais se
sont battus » . Un sujet qui, aujourd'hui, soulève bien des
interrogations et tend à susciter de la méfiance vis-à-vis de
l'État.
UN LAPSUS QUI EN DIT LONG
Cela était-il prévisible ? Dans tous les
cas, le ton est très vite monté parmi l'assistance. Des voix se
sont mises à fuser de toutes parts pour crier toute la frustration
de plusieurs Guyanais devant ce qui leur semble...