Rue Lallouette : reconstitution de la fusillade entre policiers et malfaiteurs qui avait entrainé la mort d’un braqueur

Le 8 juillet 2021, un braquage avait entrainé un échange d’une quinzaine de coups de feu au croisement entre la rue Lallouette et Arago. La scène est reconstituée ce jour. Une partie de la rue est bloquée.
La rue Lallouette, à Cayenne, bloquée en partie pour reconstituer une fusillade mortelle. Les personnes qui passent devant l’axe coupé se demandent ce que la police nationale est en train de faire. On distingue plusieurs dizaines de personnes et des voitures derrière les barrières installées. D’après nos informations, les mis en cause sont également sur place.

Pour comprendre la raison de ce rassemblement il faut retourner au 8 juillet 2021. C’est à ce croisement de la rue Arago/Lallouette que prenait fin un braquage rocambolesque dans le centre de Cayenne. C’est là que la voiture des braqueurs présumés est aperçue à 11 heures. Selon les mots du procureur de la République de l’époque, Samuel Finielz, les policiers « s’approchent alors du véhicule par l’avant de celui-ci, chacun positionné d’un côté, l’arme à la main. Le passager avant du véhicule sort de celui-ci avec une arme et s’accroupit derrière la portière ouverte. Un des passagers arrière ouvre le feu à travers la fenêtre ouverte, sur l’un des fonctionnaires de police qui riposte immédiatement. Il semble que le conducteur du véhicule soit touché à cet instant. »

Le conducteur, un Cayennais, touché de plusieurs balles meurt dans la nuit.
Au moment des tirs, le passager avant est passé derrière son véhicule, avant d’ouvrir le feu avec une arme longue. « Au total, 12 coups de feu ont été tirés par les fonctionnaires de police, 9 par l’un, 3 par l’autre. Aucun d’entre eux n’a été blessé par cet échange de tir » précisait le Parquet. Un certain nombre de coups de feu tirés par les malfaiteurs s’ajoute à ce décompte.
Les quatre passagers du véhicule tentent de prendre la fuite mais sont interpellés quelques centaines de mètres plus loin. Deux d’entre eux s’étaient cachés dans une épicerie de l’avenue Général de Gaulle.
La perquisition du véhicule avait entraîné la découverte d’une arme de poing, un revolver de calibre 38 approvisionné, un pistolet automatique calibre 40 approvisionné, un fusil à pompe de calibre 12, approvisionné et plusieurs chargeurs et munitions.

La brigade criminelle du STPJ était saisie de l’enquête pour vol à main armée en bande organisée, association de malfaiteurs, tentatives d’homicides sur personne dépositaire de l’autorité publique, détention d’armes de catégorie B aggravée.
Selon l’arrêté municipal apposé ce 16 mars 2023 devant la « reconstitution de crime » - cette partie de la rue sera bloquée jusqu'à 20 heures.
