Nos très « chers » impôts locaux

Nos très « chers » impôts locaux

Kerwin ALCIDE

Les maires se trouvent dans une situation très inconfortable : alors que d'une part les dotations de l'État sont en forte baisse, ils peuvent difficilement augmenter les impôts locaux car ils ont déjà trop souvent tiré sur cette corde.

Sur le front des impôts locaux, les élus guyanais sont obligés de mettre la pédale douce. Pour preuve, seules trois des vingt-deux communes guyanaises ont accepté d'augmenter leurs taux d'imposition en 2015. Rémire-Montjoly arrive largement en tête avec une augmentation de 28,42% de sa taxe d'habitation. La commune espère en tirer quelque 3,7 millions d'euros, ce qui mettra un peu de sucre dans le couac sec que connaît la commune depuis quelques années. Car pendant très longtemps, Rémire-Montjoly faisait figure de bon élève. En 2005, le taux de la taxe d'habitation n'était que de 6,75% contre... 26,85% aujourd'hui, soit une augmentation de 297%. Difficile de faire mieux. Un habitant de la commune a vu sa feuille d'impôt grimper de 650 euros...