La forêt prise en otage par les cours de l'or
ENVIRONNEMENT

La forêt prise en otage par les cours de l'or

Déborah NEUSY
Le long du Maroni, à la frontière avec le Suriname, à 20 kilomètres au sud d'Apatou. En vert, les « roches vertes » , formation géologique riche en or et propice à l'orpaillage (source : SBB Suriname et BRGM). En jaune, les zones impactées par l'orpaillage en 2014, montrent une activité aurifère importante du côté surinamais / Rahm et al. (2015) - projet REDD + pour le plateau des Guyanes
Le long du Maroni, à la frontière avec le Suriname, à 20 kilomètres au sud d'Apatou. En vert, les « roches vertes » , formation géologique riche en or et propice à l'orpaillage (source : SBB Suriname et BRGM). En jaune, les zones impactées par l'orpaillage en 2014, montrent une activité aurifère importante du côté surinamais / Rahm et al. (2015) - projet REDD + pour le plateau des Guyanes

Lorsque les cours de l'or grimpent, la déforestation sur le plateau des Guyanes augmente et inversement. C'est sur cette corrélation que portent les recherches d'un doctorant de l'université de Guyane, avec le soutien du Cirad et du CNRS.

« Lorsque le cours de l'or était en deçà de 400 dollars l'once (28 grammes), il y a quinze ans, environ 2 000 hectares de forêt étaient annuellement détruits par l'orpaillage. Quand il a flambé en 2011 pour atteindre 1 600 dollars l'once, cette déforestation a atteint près de 9 000 hectares par an. Mais lorsque le cours de l'or chute après 2012, la déforestation liée à l'orpaillage a baissé elle aussi brutalement » , explique Camille Dezécache, premier auteur d'une étude sur le lien entre déforestation et cours de l'or, portant sur la période...