Labloulanjèr rayonne à Saint-Georges
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Culture

Labloulanjèr rayonne à Saint-Georges

Claude Joseph et Gérôme Guitteau
La Boulangère

Labloulanjèr, l'un des quadrilles issu du Lérol était mis en avant ce samedi dans sa terre d'origine : Saint-Georges de l'Oyapock. La compagnie Difé Kako est venue à la rencontre des associations de l'Est : Katrépis et Wapa afin de faire rentrer cette danse dans le patrimoine immatériel de la culture guyanaise.

 C'est une danse qui vient des tréfonds de l'horreur, de l'esclavage. Là où l'indicible laissait la place aux langages du corps pour mieux berner l'habitant et pour renforcer son humanité quand le pouvoir colonial le déniait. 

 

 

Labloulanjèr se perpétue de père en fils comme dans l'association de Saint-Georges de l'Oyapock : Katrépis. "Nous faisons notre possible pour transmettre la tradition. Je l'ai apprise de mes parents et l'enseigne à mon fils. Elle dure très longtemps, en moyenne trente minutes, Wapa fait une danse de 14 minutes. Nous sommes cinq associations qui dansent la boulangère. Une danse qui ne disparaîtra jamais elle est l'une des premières de la culture guyanaise", raconte Jean-Michel Gustave, son président.

La manifestation de ce samedi a été organisé par la fédération des danses traditionnelles de Guyane et la compagnie Difé Kako. Cette dernière termine un travail de cinq ans sur les quadrilles aux Antilles, en Guyane et en France. "On est venu rencontré les associations Wapa et Katrepris dans le but d'inscrire la boulangère dans le patrimoine immatériel de la culture. Nous restituons notre travail lors deux représentations à l'Encre avec le groupe Ijakata, les 19 et 20 janvier", explique Chantal Loïal, la présidente.

mémoire sur les quadrilles

Difé Kako redonne vie aux quadrilles en lui injectant la contemporanéïté du Hip Hop comme dans son spectacle, joué le 19 janvier, Cercle égal demi-cercle au carré. Le meilleur moyen de conserver sa tradition est de l'ouvrir au monde et ce que fait Difé Kako avec l'aide des gens de Saint-Georges de l'Oyapock, berceau de ce quadrille.

"Nous étions dans le bassin de la boulangère. Nnous avons rencontré le groupe Katrépis. La Boulangère est dans notre répertoire. Je l'ai apprise avec feu Rosange Blérald. Nous sommes là pour la perpétuer. Nous devons transmettre toutes les danses de notre répertoire culturel", soufle Katy Panelle, présidente de Wapa, le bois le plus présent de notre forêt, imputrescible et dense.