Les habitants de Prospérité remportent le prix Danielle-Mitterrand

La fondation Danielle-Mitterrand qui avait soutenu la cause autochtone dans le cadre du mouvement contre Montagne d'or, s'immisce une nouvelle fois dans l'actualité guyanaise en soutenant la lutte du village Prospérité contre l'emplacement de la CEOG.
"Les habitantes et habitantes du village Ka'lina de Prospérité, lauréat du prix Danielle-Mitterrand 2023."
C'est par cette phrase simple accompagnée d'une photo de femmes à visages découverts et d'homme cagoulés, tous avec le poing levé, que la fondation de feu l'ancienne première dame de France a annoncé décerner son prix annuel à ce village en lutte contre l'installation dans leurs abords de la Centrale électrique de l'Ouest.
Une lutte qui divise
Une lutte qui divise en Guyane, tant les besoins en électricité dans cette partie du territoire est primordiale au vu de l'explosion démographique qu'elle connaît. Un projet, compensé au niveau de la dépense carbone, après seulement trois ou quatre ans d'existence, contre 100 ans pour le barrage de Petit-Saut.
"Alors que le silence médiatique et politique autour de cette répression est abyssal, ce prix est le reflet de notre soutien et de notre solidarité ", exprime le site de la fondation créée en 1986.
"L'engagement dont ils et elles font preuve pour récupérer le pouvoir de décision sur le devenir de leur territoire de vie est une véritable source d'inspiration", s'enthousiasme, cette fondation qui a pour mission "la construction d'alternatives face à un modèle prédateur pour la planète et préjudiciable pour les droits humains."
Des noms prestigieux
Les villageois d'Atopo Wépé, le nom kali'na du village, succèdent à des noms prestigieux comme Golshifteh Farahani, l'actrice iranienne en 2019, les bâtisseurs d'utopies en Syrie ou Rodrigo Mundaca qui lutte pour la " justice de l'eau " au Chili contre l'industrie minière.