"La dignité ne se brade pas"

L'Assemblée des Hautes Autorités Autochtones de Guyane répond à Roger Aron, vice-président en charge du dossier de l'évolution statutaire, qui croit au consensus avec un sénat coutumier sans rôle décisionnaire (lire l'article ici).
Verbatim
En effet, deux réunions d'étape ont bien eu lieu sur l'évolution institutionnelle durant lesquelles la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) a exposé sa vision sur le “Sénat coutumier”.
Conformément à la position des autorités autochtones figurant dans les deux socles transmis à la CTG le jeudi 11 mai 2023 à Cayenne :
• Déclaration politique des autorités autochtones du 25 mars 2023 à Cayenne,
• Déclaration politique des peuples autochtones de Guyane du 29 avril 2023 au village Bellevue Yanou.
Une instance autochtone décisionnaire
L'Assemblée des Hautes Autorités Autochtones de Guyane reste fidèle à sa position qui se décline par la création d'une instance autochtone décisionnaire et non d'une simple copie du GCC actuel.
La Guyane, dans son ensemble, se trouve à un moment décisif de son histoire. L'évolution institutionnelle ne sera pas donnée à la Guyane. La Guyane devra faire front pour l'obtenir. Cependant, cela implique le respect de toutes les composantes et la pleine reconnaissance des peuples autochtones.
Saisir notre destin en main
Le président Emmanuel Macron a d'ors-et-déjà annoncé, le mardi 25 juillet 2023, que la prochaine réforme constitutionnelle serait propre à la Nouvelle-Calédonie. Il est donc de la responsabilité des dirigeants guyanais de créer les conditions préalables à ce consensus sur le projet d'évolution institutionnelle et ainsi de saisir notre destin en main.
Nous refuserons de porter la responsabilité d'un blocage
Pour conclure, l'inscription d'une instance autochtone décisionnaire est un point non négociable : la dignité ne se brade pas. Nous attendons par conséquent le positionnement de l'exécutif local et du congrès des élus qui seront des signaux révélateurs de la volonté d'union ou pas.
Demain, nous refuserons de porter la responsabilité d'un blocage ou d'une division quand
nous demandions simplement le respect de nos droits.