Suriname : Affaire « Bouterse » suite…
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CHEZ NOS VOISINS

Suriname : Affaire « Bouterse » suite…

Eric GERNEZ, à Paramaribo

Le 31 janvier, le procureur a confirmé la peine de 20 ans d’incarcération contre Desire Bouterse. Fait nouveau qui lève des ambiguités, il demande aussi la mise sous écrous.

Avec pour titre ‘’Meurtre de 82, clap de fin ?’’, nous évoquions le 20 janvier la possible issue du procès à la fin du mois. Des questions se posaient quant à la possibilité d’arrestation de Désiré Bouterse et ses conséquences sur la paix civile. Il semble que nous nous orientons vers une nouvelle preuve de l’indépendance de la justice au Suriname.

 

Peine à confirmer le 31 mars

Les procureurs du Suriname ont demandé à la Haute Cour de justice de confirmer la peine de 20 ans d’emprisonnement prononcée contre l’ancien président Desi Bouterse ainsi que son arrestation.
Bouterse a fait appel de cette décision et ne peut pas être arrêté avant la fin de la procédure.
L’audience d’appel pour l’ancien dirigeant est actuellement en cours et devrait durer jusqu’à la fin du mois de mars, après quoi la Haute Cour annoncera sa décision sur la peine.
Bouterse a récemment admis devant le tribunal qu’il avait entendu des coups de feu le jour où les prisonniers ont été tués, mais a insisté sur le fait qu’il n’avait pas ordonné leur exécution.

Appel au calme


Bouterse a encore beaucoup de partisans dans le pays. Son arrestation pourrait provoquer des troubles. Fin politique, affirmant son rôle de leader, Bouterse a lancé un appel au calme.
Dans une déclaration, son parti, le NPD affirme que : « Le processus judiciaire se déroule normalement. Ce n’est pas la fin, l’avocat doit également prendre la parole et plaider ».