Bamby : « Chacune d’entre nous a son rôle à jouer »

La dynamique et sensuelle Bamby, à 26 ans, est aujourd’hui bien en place dans le monde artistique. Installée à Paris depuis quelques années, et avec plus d’un million de vues sur chaque clip posté, elle poursuit son ascension. Elle vient de gagner le prix Dancehall en collaboration avec Jahyanai aux Hit Awards. Rencontre.
C’est un nom qui m’a été donné depuis mon plus jeune âge par ma famille. Je l’ai choisi par amour afin de leur faire un clin d’œil.
J’ai le dancehall dans le sang. C’est une aventure que je mène depuis mon plus jeune âge, pas en chantant mais en dansant. Je partage cet amour pour le dancehall depuis la 6e avec Jahyanai que j'ai connu lors de la rentrée scolaire. Néanmoins, je chantais ou fredonnais beaucoup une fois que je me retrouvais chez moi. Mon mentor, Jahyanai, a toujours cru en mon potentiel dans la musique. Il y a trois ans, il m’a suggéré d’arrêter de partager ce talent avec mon miroir et de venir travailler avec lui en studio afin de réaliser de beaux projets.
Écoutez, j’ai la nette impression que tout est écrit dans la vie. Donc si aujourd’hui je chante, peut-être que mon destin était celui-ci. En tous les cas, j’en suis ravie. Ce que je fais m’épanouit complètement.
Pas forcément. Cela reste une question de personnalité. J’ai toujours été sexy et coquette. J’ai toujours parlé de sexe sans tabou et je souhaite à tout le monde de pouvoir le faire sans être gêné car cela fait partie de la vie.
Je souhaite faire passer l’image d’une femme qui s’assume, qui est forte et qui peut évoluer dans un milieu avec 80 % d’hommes. Je pense correspondre à la définition du rien n’est impossible.
Je ne sais pas, peut-être que mon caractère, mon éducation et peut-être aussi que ma volonté de bien faire m’aident à réaliser tout cela.
Bien évidement mes projets sont d’ordre musical. Nous enchaînons beaucoup de séances studio avec mon équipe afin de vous faire partager des moments de plaisir.

J’en suis consciente et je travaille pour ces jeunes filles. En travaillant dur, je témoigne que dans la vie tout est accessible. Il y aura parfois des obstacles, des choses négatives mais il faut toujours garder le bon cap. Il faut toujours positiver et se dire que demain sera meilleur.
Dans la vie, je ne recule devant aucune difficulté et assume tous mes choix et actes.
Tout part d’une bonne éducation je pense. C’est aussi une question de personnalité, rien ne pourra me changer. Dites-vous que les personnes que vous croisez en montant sont les mêmes que vous pourrez recroiser en redescendant donc autant rester humble.
Mes principales valeurs sont claires, nettes et précises : loyauté, respect, positivité et humilité.
On travaille d’arrache-pied donc pour nous cela est une consécration. Savoir que notre travail est reconnu apporte évidemment un plaisir inouï
Pour répondre à cette question, je dirais comme Simone de Beauvoir : « On ne naît pas femme, on le devient. » Depuis 1977, les Nations Unies ont choisi la date du 8 mars pour célébrer la femme partout dans le monde. Cette journée permet d’assurer un suivi progressif de l’amélioration de la condition de la femme, et de mesurer son implication dans l’évolution de l’humanité. Alors que nous constatons partout que les femmes et les filles vivent mieux et sont mieux considérées dans le monde, nous prenons d’autant plus conscience des écarts qui existent encore dans les mentalités dans d’autres pays. Cependant on constate qu’aujourd’hui, nous, femmes arrivons à nous affirmer dans la société.
Cette journée est également l’occasion pour nous, femmes guyanaises, de prendre conscience des défis qu’il reste à relever, ainsi que des opportunités qui nous sont offertes pour nous réaliser. Chacune d’entre nous a son rôle à jouer dans la construction de notre Guyane pour les générations futures. Et pour citer Victor Hugo : « Si Dieu n’avait fait la femme, il n’aurait pas fait la fleur. »
• Le dernier clip de Bamby : "Bad from mi born"
