Orpaillage : ce qu'il se passe aujourd'hui à Eau-Claire
REPORTAGE (1/2)

Orpaillage : ce qu'il se passe aujourd'hui à Eau-Claire

Sébastien ROSELÉ
Un soldat et un gendarme évoluent sur un ancien chantier d'orpaillage d'Eau-Claire, à 18 km au sud de Dorlin (SR)
Un soldat et un gendarme évoluent sur un ancien chantier d'orpaillage d'Eau-Claire, à 18 km au sud de Dorlin (SR)

Le site d'orpaillage d'Eau-Claire s'est fait connaître suite à une inquiétante épidémie qui a frappé les garimpeiros, en mars. Depuis, les militaires ont investi les lieux.

Le bingo du 26 juillet n'aura pas lieu. Sur le site d'orpaillage clandestin d'Eau-Claire, 18 km au sud de Dorlin, sur le territoire de la commune de Maripasoula, un grand loto devait être organisé. Les affiches étaient prêtes. Deux d'entre elles gisent au sol, près des puits de mine. Le prix de la carte était fixé à 3 grammes de métal jaune (120 euros au cours actuel), 5 grammes pour deux. Le gagnant de ce « loto » aurait remporté 300 grammes d'or.
Les militaires n'ont pas laissé le loisir aux garimpeiros d'organiser leur divertissement. Le 21 juin, ils ont mené l'opération « Tapir » visant à démanteler le site d'orpaillage clandestin tentaculaire. Tellement gigantesque qu'un de ses secteurs, long de 800 mètres, est surnommé Champs Elysées par les garimpeiros eux-mêmes. Et ce n'est qu'une infime partie d'Eau-Claire. Une première mission avait investi le site au mois d'avril. Mais les militaires...