8e remise du prix littéraire Fetkann au café de Flore

C’est désormais un rituel que de voir l’étage du célèbre établissement germanopratin, le café de Flore, investi par une élite intellectuelle qui consacre sa passion et ses efforts à la reconnaissance d’une littérature consacrée aux problématiques liées à la négritude, la créolisation, la colonisation et, plus généralement, à celles des peuples « autres ». L’intitulé du prix Fetkann est d’ailleurs complété par la mention « mémoire des pays du sud, mémoire de l’humanité »…
Frantz Fanon, à travers l’ouvrage que lui a consacré David Macey (Frantz Fanon, une vie, édition La Découverte) a été honoré dans la catégorie Mémoire, cinquantenaire de sa mort et Printemps arabes obligent, et la « malédiction de Cham » a été prise en défaut grâce à l’ouvrage brillant du chercheur Guillaume Hervieux (L’ivresse de Noé, histoire d’une malédiction, édition Perrin).
Pour la première fois aussi,

A l’issue de la cérémonie, José Pentoscrope donné rendez-vous aux auteurs, éditeurs et jurés l’an prochain, laissant planer une once de mystère sur le lieu d’accueil. Un effet de manche tant on le sait attaché à l’aura que donnent au Fetkann les fantômes littéraires du café de Flore.