Waldison Silva : champion du monde en boxe thaï, il veut se lancer dans le MMA
Boxe Thaï

Waldison Silva : champion du monde en boxe thaï, il veut se lancer dans le MMA

Nancy LAFINE, n.lafine@agmedias.fr
Depuis le 18 mars, Waldinson Silva est champion du monde de WKN (World kickboxing network) 
Depuis le 18 mars, Waldinson Silva est champion du monde de WKN (World kickboxing network)  • SAM NORITAKAM

Le samedi 18 mars, le kouroucien Waldison Silva est devenu champion du monde de WKN (World kickboxing network) dans la catégorie des moins de 65 kg. Son prochain objectif ? Raccrochez ses gants de boxe et s'attaquer au MMA. Entretien.

  • Vous avez décroché le week-end dernier, le titre de champion du monde de WKN (World kickboxing network) dans la catégorie des moins de 65 kg. C'est votre premier titre international ? 

Non ! En 2018, j'ai été champion d'Europe de boxe thaïlandaise. Plus jeune, en 2014, j'ai été champion Antilles-Guyane et champion des Caraïbes. En 2017, j'ai été élu meilleur combattant créolophone, mais  en boxe anglaise. 
Pour le titre de champion du monde, j'étais opposé à l'espagnol Unai Caro, qui je crois a 4 titres de champion du monde. Il était très fort, mais j'étais plus déterminé et j'ai réussi à le battre. 
Le 15 avril prochain, je serai de nouveau sur le ring pour tenter de décrocher une nouvelle ceinture internationale. 

  • Quand avez-vous commencé la boxe ?

J'ai commencé la boxe thaï à 13 ans à Kourou avec Jean Mackenson. Au bout de six mois, j'ai débuté la compétition et j'ai remporté mon combat amateur à Cacao. Je me suis donc rapidement fixé des objectifs pour devenir meilleur dans ce sport. En 2019, j'ai quitté la Guyane pour m'installer dans l'Hexagone et depuis trois ans, je suis devenu professionnel.

  • Vous évoquiez une distinction en boxe anglaise au début de notre entretien. 

Oui, je suis passé par la boxe anglaise à cause d'une blessure au genou. Je ne voulais rester pas sans activité, du coup j'ai intégré le BC Kourou (boxing club). J'y ai appris de nouvelle chose. Là aussi, j'ai fait un peu de compétition et j'ai pas mal boxer aux Antilles, à Sainte-Lucie... J'ai dû faire environ 10 combats dans cette discipline.
En 2019, j'ai repris la boxe thaï, j'ai la Team Alamos et  j'ai signé en tant que pro, environ un an après. Le niveau est plus haut qu'en Guyane, donc j'ai eu des hauts et des bas et il a fallu très vite s'adapter.

De la boxe au MMA  
  • Boxe thaï, boxe anglaise, à quel autre art martial allez-vous toucher ?  

Depuis le début je veux faire du MMA. Après mon combat du 15 avril,  je mets donc un terme à ma carrière dans la boxe thaï et je me lance officiellement dans une nouvelle aventure.

  • Pourquoi le MMA ? 

J'aime ce sport, j'ai toujours voulu en faire. C'est certes plus dur et plus violent physiquement, mais je suis prêt mentalement.

  • Quand vous avez annoncé votre désir de partir au MMA, quelle a été la réaction de vos proches ?

Beaucoup n'ont de suite pas compris et même parmi mes coachs. Certains de mes sponsors ont aussi eu des doutes. J'ai tout de même eu le soutien de certains de mes proches qui m'aident dans ma réorientation.

  • Vous maitrisez le combat debout, avez-vous une petite appréhension concernant la lutte au sol ? 

Je travaille déjà au sol. Je garde mon coach actuel en combat debout et je vais avoir un coach spécialisé dans le combat au sol. L'équipe sera aussi renforcée avec des préparateurs physiques... Le MMA est un sport mixte, donc je m'entraine déjà avec un coach en Ju Jitsu. La seule appréhension que j'ai, c'est de ne pas réussir dans cette discipline après avoir fait tous ces sacrifices.

  • Que peut-on vous souhaiter pour la suite ? 

De la réussite !  Je veux montrer que j'avais raison de faire autant de sacrifices. J'espère un jour combattre en UFC [ultimate fighting championship] qui est pour moi la plus grosse ligue mondiale de MMA, et pourquoi pas  être champion.