Abel Thévenet aux portes de la finale des championnats du monde en canoë freestyle

Le spécialiste guyanais du canoë freestyle a raté la finale des championnats du monde, la semaine dernière à Nottingham en Angleterre d'un rien. Il termine sixième de la compétition.
Il réalise une carte de 630 points en 45 secondes lors de son second run, moins bien qu'en quart-de-finale. Le premier accessit des finales se jouait à 650, moins que les points d'une simple figure. "je réalise une figue difficile, le back manasty. Elle n'est pas assez dans l'axe. C'est dommage car avec une figure plus facile, je passais en finale. mais bon, le freestyle est une figure difficile. Dès qu'on sort de la vague c'est terminé, et cela n'est pas si facile que ça de rester dedans", analyse Abel.
A quarante-deux ans, les opportunités vont se raréfier mais le céiste a prouvé qu'il pouvait rivaliser avec les meilleurs. Espérons qu'il réussisse à transmettre son art à des jeunes des rives du Maroni. Malheureusement, les vagues sont loin de Maripasoula. "Il y a de beaux spots dans les Abattis-Cottica ou pas loin de Grand-Santi, mais rien proche de nous. Le meilleur spot, largement dans mon top 5 reste Saut-Maripa sur l'Oyapock", remarque le champion de freestyle.
“Nous sommes très fiers que la Guyane ait été représentée aux championnats du monde. C'est une superbe 6e place. Il a été troisième dans les séries donc on espérait secrètement un podium. Il y a une petite déception mais nous sommes très heureux pour lui. On espère que des vocations vont naître. Cela ouvre la voix pour d'autres. En slalom, tant que nous n'avons pas les infrastructures nécessaires nous ne réussirons pas à former un kayakiste mais en freestyle c'est possible et Abel le prouve”, se félicite Florian Lelay, le président de la ligue de canoë-kayak et pirogue de Guyane.
La prochaine étape : les championnats du monde dès l'an prochain aux Etats-Unis. Il n'est pas certain que le professeur d'EPS tente les sélections. Allier le travail et sa passion n'est pas toujours chose facile mais clairement, l'envie est là.