La centrale de Dégrad-des-Cannes sera prolongée

La réunion de travail qui s'est déroulée à la CTG, à Suzini, ce vendredi matin a mentionné de nombreuses études et audit en cours sur la distribution de l'électricité sans donner plus d'informations ou de garantie aux différents élus, notamment à ceux de l'Ouest mais la prolongation de la centrale thermique de Dégrad-des-Cannes a été entérinée.

En ligne de mire de Sophie Charles : la centrale électrique de l'Ouest guyanais (CEOG), d'une capacité de 10 mégawatts toujours bloquée par des "réticences" selon lemot du préfet des habitants du village de Prospérité situé à proximité de la future centrale.
“C'est au préfet de gérer cette situation. Même si la centrale voit le jour et que les travaux débutent maintenant, elle ne sera pas opérationnelle d'ici 2024. Nous avons une phase de transition à envisager en sachant que les batteries de Mana [de la société Voltalia] n'ont pas fonctionné lors du dernier black-out”, prévient la présidente.
Son mécontentement est rejoint par le président de la Collectivité territoriale (CTG) Gabriel Serville :”Nous ne pouvons pas développer économiquement notre territoire et spécifiquement l'Ouest guyanais avec de telles difficultés d'approvisionnement et de distribution d'électricité.”

“Nous devons signer d'abord un accord de programmation entre l'Etat et la CTG puis après avoir écouter tous les acteurs de l'énergie et élus, un décret devrait sortir début 2023 qui figera les arbitrages pris”, confie le préfet.
Il est à noter qu'aucune référence n'a été faite en direction du syndicat mixte de l'énergie (Smiguy). Celui-ci créait par arrêté préfectoral en 2020, a son siège social dans la commune de Sinnamary d'après les sources sur le net. “Il est urgent de mettre en place ce syndicat. On attend les maires de Guyane. L'un des freins étaient sans doute le choix du lieu d'installation. Maintenant, nous devons le rendre efficace”, encourage Gabriel Serville.
“Nous connaissons la sobriété depuis toujours par nos traditions et nos cultures et par les délestages et coupures qui [interviennent] toute la journée. 50% de population n'a ni eau et/ou ni électricité. Il s'agit donc d'un débat surréaliste.
EDF, j'y ai travaillé pendant vingt et un ans, s'est toujours désengagée en matière de transport, de production et de distribution d'énergie.
Nous, notre industrialisation n'a pas encore commencée. Depuis 2007 la décision de construire une nouvelle centrale a été prise, en 2022 le permis de construire de cette centrale a été interdit. Nous rencontrons aussi l'interdiction de produire du gaz ou du pétrole chez nous mais vos multinationales sont très agressives et engagées sur tout le plateau des Guyanes du Venezuela au Brésil. Attendez vous au pire chez nous car les gens n'accepteront pas qu'il n'y ait pas de décision”, conclut le député de la première circonscription.
Une voix absente ce matin pendant la réunion mais qui ne devrait pas l'être lors des discussions sur la PPE, prochain chantier imminent sur l'énergie.
