
C'est, par ailleurs, sur ce même site qu'une installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) est en cours de développement.
Tandis que Grand Santi et Maripasoula disposent à présent de ce système de presse à balle, les élus ont évoqué la mise en place prochaine de ce même dispositif sur le bourg de Papaichton. "La question des déchets est un travail en cours, mais sur lequel on accélère. On a commencé les investissements de bases, maintenant il faut aller au-delà, notamment via les fonds européens de développement régional (FEDER)", indique la ministre.

Proche de la question des déchets, celle du désenclavement. Sophie Charles, Serge Anelli et les élus sur place remettent ainsi sur la table la nécessité d'une route le long du Maroni, jusqu'à Maripasoula. Cette voie permettrait, entre autres, une bien meilleure évacuation des ordures ne pouvant être traitées sur place...

Cette fois devrait être la bonne. En 2017, le chantier avait pris du retard en raison des suspicions sur la provenance plus que douteuse de son bois. La maison du Parc Amazonien de Guyane de Maripasoula devrait arriver d'ici la fin de l'année et cette fois-ci, la provenance de la matière première est "éco-certifiée" assure Pascal Vardon directeur du parc. "Il a été acheminé depuis le littoral guyanais", nous précise-t-on ensuite.
Cette nouvelle structure importante, doit accueillir près de 30 agents, mais proposera également un hall d'accueil du public pour en faire un "véritable lieu de vie", continue Pascal Vardon.

Lors de cette séquence, la ministre de la Transition écologique annonce ensuite la signature, trois jours auparavant, d'un arrété tarifaire sur la création d'un nouveau barrage sur l'Inini. Cette structure qui sera portée par Voltalia se situera au niveau du saut sonnelle. Selon Barbara Pompili, "c'est une nécessité pour une production en énergie locale et fiable".
La ministre nous avouera ensuite : "l’approvisionnement en électricité ne pourra pas venir d’une seule source. On travaille aussi sur le développement des panneaux photovoltaïques et la mise en place de la biomasse liquide de manière transitoire. Il ne faut pas croire que l’on va avoir l’unique solution avec le barrage, ce serait une erreur." En ce qui concerne la date de livraison du projet, aucune date n'est pour l'instant évoquée.

A Papaichton, le PAG, les élus et Jules Deie - le maire - ont d'abord présenté les efforts de valorisation du patrimoine touristique et culturel dans la commune. Comme exemple, le sentier "La source". Selon la présentation du jour, ce sentier aurait éloigné les orpailleurs du bourg car "l'occupation du terrain et le passage de citoyens dissuade l'installation des orpailleurs". C'est ce pourquoi la commune prône la multiplication de ces initiatives.

Mais naturellement, le problème ne peut être totalement éradiqué de cette manière. Selon le tout dernier recensement du mois de janvier, près de 119 sites seraient actuellement actifs en Guyane. En baisse par rapport au dernier décompte du mois d'aout, où près de 129 sites avaient été recensés indique Arnaud Anselin, directeur adjoint du Parc amazonien de Guyane. Lors de cette séquence, Lénaick Adam exprime la nécessité de "frapper régulièrement et fort". Gabriel Serville, signale de son côté sa volonté de considérer les orpailleurs clandestins comme de "véritables ennemis". Un besoin primordial pour "affirmer la souveraineté sur le territoire".
Les gendarmes et les Forces armées ont ainsi réitéré l'efficacité des moyens aériens dans la lutte Harpie. "Plus on a de possibilités de pouvoir projeter et multiplier les opérations héliportées plus on obtient de résultats probants", assure le commandant de la gendarmerie de Guyane, Stéphane Bras avant de signaler : "des crédits supplémentaires dans ce cadre c’est bien, mais il nous faut aussi une réflexion plus large sur la rénovation du parc aérien". Dans ce cadre, Barbara Pompili, annonce la reconduction, pour cette année, de l'investissement de 300 000 euros dédié à multiplier les opérations aéroportées. "Il faut harceler les orpailleurs pour les décourager", insiste-t-elle enfin.








