Dès 8 heures, les soutiens d’Yvane Goua, porte-parole de l’association Trop Violans, étaient présents en nombre sur le pavé de l’Hôtel de Police de Cayenne. Un appel à manifester avait été lancé quelques jours plus tôt sur les réseaux sociaux de l’association. Invoquant une "procédure-baillon" en désignant cette convocation qu’on lui a remis “au pied de sa porte” il y a quelques jours, Yvane Goua a progressivement fomenté l’engouement de ses supporters, qui comptaient notamment plusieurs membres des 500 frères. Pour la porte-parole, cette convocation est “une provocation”, comme elle l’explique dans le live Facebook de France-Guyane.
“J’ai hâte de savoir qui est derrière cette plainte et qu’est-ce qu’on me reproche” assure Yvane Goua, qui est également porte-parole de Mayouri Santé Guyane, défendue par Me Leblanc.
Une fois derrière les grilles du commissariat pour s’entretenir avec un officier de police judiciaire, Yvane Goua a laissé sa place, et son micro, à Olivier Goudet, président de Trop Violans. Plusieurs barrages, des poubelles retournées sur la route, ont été érigés par les manifestants sur l’avenue du Général de Gaulle à proximité immédiate des grilles du commissariat. Sur sa page facebook, l’association indique que deux membres des 500 frères ont été interpellés ce matin. Il s’agirait d’une procédure similaire à celle d’Yvane Goua.
Me Leblanc, avocat de Yvane Goua
La robe noire qui a défendu la porte parole de Tròp Violans 973 au cours de son audition est revenu sur le déroulé des faits. Yvane Goua est sortie du commissariat à midi sous l'ovation de ses supporters. L'audition par officier de police judiciaire a duré près de quatre heures. "Elle était convoquée pour refus de prélèvement suite à une interpellation et outrage à agent." rappelle Me Leblanc. Deux infractions dont elle devra répondre devant le tribunal correctionnel le 9 septembre suite à une décision du Procureur de la République Samuel Finielz.