Désillusions à la DTPN : des policiers au bout du rouleau
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Désillusions à la DTPN : des policiers au bout du rouleau

Romain ALLIMANT r.allimant@agmedias.fr
L'hôtel de police de Cayenne est vétuste. Le déménagement dans les nouveaux locaux au début de l'avenue d'Estrées est prévue pour le premier semestre 2024. La structure permettra la centralisation des services de police, soit environ 500 agents sur ce site de plus de 30 000 m².
L'hôtel de police de Cayenne est vétuste. Le déménagement dans les nouveaux locaux au début de l'avenue d'Estrées est prévue pour le premier semestre 2024. La structure permettra la centralisation des services de police, soit environ 500 agents sur ce site de plus de 30 000 m². • ROMAIN ALLIMANT

Plusieurs agents de la DTPN font part de leur fatigue et leur mécontentement face aux décisions de la direction et dénoncent la mise en place d'une politique du chiffre déconnectée de la réalité du terrain. Conséquence de cette grogne : les arrêts maladie se multiplient.

Le constat est amer. " Je ne fais plus le métier de policier ", soupire un agent de la Direction territoriale de la police nationale (DTPN) de Guyane. Placé en arrêt maladie, comme nombre de ses collègues, il dresse un portrait acerbe de la situation. Selon lui, la direction a notamment mis en place " une politique du chiffre qui ne sert strictement à rien ".

Des interpellations inutiles

Dans les faits, des consignes sont données aux agents sur le terrain de réaliser le plus de contrôles d'étrangers en situation irrégulière possible. " On nous dit de ne pas revenir au commissariat tant qu'on n'en a pas fait au moins deux dans la nuit ", témoigne-t-il.

La plupart de ces interpellations ne débouche sur rien et les personnes sont libérées...

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