Lutte contre l’endométriose : « Il y a une errance médicale en Guyane »
SANTÉ

Lutte contre l’endométriose : « Il y a une errance médicale en Guyane »

Samuel Reffé (s.reffe@agmedias.fr)
Endo Amazones veut améliorer le parcours de soin proposé aux patientes atteintes d'endométriose.
Endo Amazones veut améliorer le parcours de soin proposé aux patientes atteintes d'endométriose. • D.R.

Première cause d’infertilité féminine, cette maladie encore mal documentée a été reconnue comme une affection longue durée (AFD) après le vote unanime d’une résolution à l’Assemblée Nationale le 13 janvier. En Guyane, une association créée à la fin de l’année 2021 œuvre à sensibiliser les employeurs et à mettre en place un meilleur diagnostic des patientes sur le territoire.


« Ça a mis à peu près 6 ans avant que je puisse avoir un diagnostic posé », retrace Laurianne Gresset, créatrice de l’association guyanaise Endo Amazones. Selon une enquête réalisée par Endo France, en partenariat avec le laboratoire Gedeon Richter, il s’écoule en moyenne 7 années entre l’apparition des premiers symptômes et la confirmation d’un diagnostic d’endométriose. Lauriane s’inscrit donc, comme une femme sur 10 en moyenne, dans le long processus de détection de l’endométriose, affection chronique, inflammatoire et incurable.

Règles douloureuses, saignements, maux de tête… Les symptômes sont difficiles à lister exhaustivement. Mais, à l’unanimité, les patientes qui les décrive parlent de douleurs invalidantes, difficiles à classifier médicalement parlant. Fer de lance des associations, la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée (ALD) ouvre désormais la voie au remboursement des soins, à des congés maladies ou encore à des arrêts de travail. Un petit pas, minime à l’échelle du chemin à réaliser en Guyane pour une meilleure prise en charge des patientes.