L'hôpital de Cayenne obtient la reconnaissance de son service neurovasculaire
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Santé

L'hôpital de Cayenne obtient la reconnaissance de son service neurovasculaire

La rédaction avec la lettre pro de l'ARS
AVC
Un accident vasculaire cérébral commence par des troubles du langage et des douleurs dans la tête et dans les membres. • SHUTTERSTOCK

Les accidents vasculaires cérébraux seront mieux pris en charge par l'hôpital de Cayenne avec la reconnaissance à compter du 15 mars de l'unité neurovasculaire. On peut donc espèrer la limitation des évacuations sanitaires dans ces cas d'urgence.

A partir du 15 mars, l’unité neurovasculaire (UNV) du Centre hospitalier de Cayenne (CHC) sera reconnue. L'Agence régionale de Santé (ARS) et le CHC ont signé un avenant au contrat d'objectif qui se termine cette année.

« Avec cet avenant, nous reconnaissons l’importance de cette offre de soins, et la qualité des professionnels qui y interviennent », explique Joana Girard, directrice de l’offre de soins à l’ARS. « Il s’agit d’une offre de soins indispensable pour nos patients, la Guyane est particulièrement touchée par les AVC. Cette visibilité de l’activité peut être un vecteur d’attractivité, d’autant qu’elle est pratiquée dans un cadre hospitalo-universitaire », poursuit-elle.

« L’Unité neurovasculaire est une activité réglementée par des textes, en termes de moyens et de personnel », souligne le Pr Bertrand de Toffol, chef de pôle cardio-vasculaire et métabolique à l’hôpital de Cayenne. Cette reconnaissance contractuelle permet de structurer de manière efficace toute la prise en charge des AVC avec un neurologue de garde 24/24, directement mis en contact par le Samu. « C’est un gain énorme dans la prise en charge. Cette UNV permettra également de mener tout un travail d’éducation thérapeutique », assure le professeur.

30% d'AVC en plus en Guyane

En Guyane, l’incidence des AVC (accident vasculaire cérébral ) est 30 % supérieure à celle observée dans l’Hexagone. Les patients ont environ 60 ans et beaucoup souffrent de diabète ou d’hypertension artérielle.

Le pronostic reste meilleur que dans le reste du territoire national car les patients sont plus jeunes et les AVC touchent de petites artères, éligibles à la thrombolyse.

Quatre lits de soins intensifs

L’UNV est composée de quatre lits de soins intensifs neurovasculaires mutualisés avec l’unité de soins continus et de dix lits de soins neurovasculaires dédiés dans le service de neurologie qui  est composé de vingt lits.

La mise en place de l’UNV doit permettre la prise en charge de la phase aiguë du traitement, qu’il soit par thrombolyse ou endovasculaire, et permettre au CHC de se substituer, après une phase de transition, au CHU de Besançon (Doubs) comme centre de référence.

Un AVC qu'est-ce que c'est
• AFP