La caravane de la liberté, décryptage des fondements de l'opposition à l'obligation vaccinale

Le mot d’ordre est toujours le même, pour les militants de la Caravane de la liberté: non à l’obligation vaccinale, au pass sanitaire et aux motifs impérieux. Xavier Nelson est une des têtes pensantes du mouvement. Il nous livre sa vision du collectif, en marge de la manifestation de ce jeudi 7 octobre, devant le Centre Hospitalier de Cayenne. Pour y voir plus clair, nous avons sollicité le regard scientifique de Claude Flamand, responsable de l’unité d'épidémiologie de l’Institut Pasteur à Cayenne. Champ-contrechamp de l'opposition à l’obligation vaccinale et d'un contexte de crise sanitaire complexe.
Xavier Nelson, membre du mouvement de la Caravane de la liberté: C’est un appel que nous lançons, déjà depuis deux mois. Nous sommes « en campagne » pour qu’on nous entende. Nous faisons donc médiatiquement du bruit, en Guyane, en Guadeloupe et en Martinique. Là bas aussi, la vaccination a du mal à décoller. La caravane de la liberté ne serait pas née, s’il n’ y avait pas si peu de gens vaccinés. En Guadeloupe nous sommes soutenus par l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe et Moun Guadeloup, à la Martinique par la CTGM, UGTM, la CDMT, l’USAM, et Convergence IDE (infirmière diplômée d’état) 972.
Quand j’ai eu le Covid, j’ai souffert d’une infection des poumons et je vomissais tout ce que j’avalais. J'ai appelé le 15 et personne n'a su m’apporter de solution. Je suis donc allé voir un médecin dit « dissident » qui m’a prescrit de l’azithromycin, de la ventoline, du solupred, et un sirop contre la toux. Ça m’a remis sur pied. J’ai perdu de l’amplitude respiratoire mais je me sens mieux. Ce virus, s’il est combattu suffisamment tôt, en prophylaxie, il y a possibilité de soigner les gens. Nous ne sommes pas des « anti-vax ». Mais nous sommes contre l’obligation vaccinale. Dans les Antilles-Guyane, nous avons l’habitude de faire confiance à notre pharmacopée traditionnelle et aux molécules qui existent déjà.