A ce stade de la crise sanitaire, quel
bilan tirez-vous?
C’est une épidémie qui pèse sur les populations et qui pèse
énormément sur leur quotidien. Les enfants ont payé un lourd tribu
avec les cours interrompus. 316 familles ont perdu un proche en
raison de ce virus et une personne sur trois a été atteinte et en
garde les séquelles. Les séquelles, même d’un covid non grave, ce
sont des sortes de brouillards mentaux, un essoufflement à monter
les escaliers, une grande fatigue, des douleurs qui peuvent durer
des mois.
Une étude récente, publiée par l’institut
Pasteur de Guyane, fait état de 63,9 % de la population qui serait
immunisée contre le coronavirus. Comment interprétez-vous ces
résultats?
Ils n’ont pas forcément développé une
immunité. Mais ils ont des anticorps dans leur sang. Leur corps a
rencontré soit le virus, soit le vaccin. Il n’est pas dit que ça
repose également sur un seul type d’anticorps, et s’il va durer.
Mais il est mieux d’avoir des anticorps que de ne pas en avoir du
tout. Cela les préserve sans doute contre les risques de développer
des formes graves, s’ils étaient à nouveau exposés aux virus. Cette
étude nous montre aussi que le virus a circulé différemment dans
les communes. Elle a été réalisée sur 2 000 personnes volontaires
en provenance de diverses communes.
Le taux de vaccination est de 32%
actuellement en Guyane. Comment percevez-vous ces chiffres?
Sur la population des plus de 12 ans, désormais, une personne sur
trois est vaccinée. 85 000 personnes ont au moins une dose. C’est
déjà...