Suriname : couvre-feu à Paramaribo
Chez nos voisins

Suriname : couvre-feu à Paramaribo

Eric GERNEZ, france.guyane@agmedias.fr
Manifestations au Suriname, 17 février 2023
Des tentatives de barricades ont été réalisées, hier au Suriname alors que les forces de l'ordre chargeaient avec des gaz lacrymogènes. • SURINAME HERALD

La manifestation d'une intersyndicale hier à Paramaribo a dégénéré. Le parlement a été attaqué par les manifestants. Un couvre feu dans le centre de la capitale a été décrété.

Après la  la manifestation violente que nous relations hier, les manifestants se sont dispersés dans le centre-ville et certains se sont livrés à du vandalisme. De nombreux magasins ont été pillés.
Ceux qui ont pu, ont tiré leurs rideaux à temps. La ville est entièrement fermée.
En dehors du centre-ville, certains commerçants "chinois" ouvrent leur grilles à des groupes de 5 à 10 personnes pour leur permettre de faire quelques achats.
La Banque Centrale à renforcé ses mesures de sécurité, de peur d'être pillée.

La police du Suriname annonce qu’en raison de la situation actuelle : "Le Centrum Paramaribo (tout le centre-ville) sera fermé du vendredi 17 février de 18h00 à 06h00 jusqu’à nouvel ordre."
En outre les magasins selon, l'annonce du Président seront fermés demain samedi.

La situation est tendue ce soir à Paramaribo, alors que le climat politique et économique est
très dégradé. Les violences de ce midi auraient pu vraiment déraper au moment où les forces de l'ordre ont mis en joue certains manifestants, un accident aurait pu enflammer la ville.

Une voiture privée d'un journaliste de Star Nieuws à d'ailleurs été incendiée devant l'Assemblée Nationale. Les journalistes n'étaient pas vraiment bien accueillis sur place ce vendredi matin.

Il est clair ce soir que le gouvernement est au pied du mur. Les jours qui viennent seront décisifs
et vont dessiner le paysage politique jusqu'aux prochaines élections. Ces émeutes sont motivées par la faim. Le peuple criait l'intraduisible "Pina", qui veut dire "nous sommes démunis, perdants"...

 

• Dr