Les présidents signataires de l’Appel veulent une réunion préalable avec Macron
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POLITIQUE

Les présidents signataires de l’Appel veulent une réunion préalable avec Macron

Propos recueillis par FXG, à Paris

A l’issue de leur réunion, mardi soir au siège parisien de la Région Guadeloupe, boulevard Saint-Germain, les sept signataires de l’Appel de Fort-de-France, Serge Létchimy (Martinique), Louis Mussington (Saint-Martin), Huguette Bello (Réunion), Gabriel Serville (Guyane), Ary Chalus et Guy Losbar (Guadeloupe) ont convenu d’une méthode, d’une stratégie et d’une position commune avant de participer à la rencontre avec le ministre de l’Intérieur et avant de se rendre au dîner auquel ils sont invités ce mercredi soir au palais de l’Élysée. Ils ont chargé le président Serville d’être leur porte-parole.

 « Nous souhaitons que le président de la République accepte de recevoir les exécutifs, même sur un temps limité, avant ce format de dîner. Nous avons lancé au mois de mai l'Appel de Fort-de-France dans lequel nous demandons que le gouvernement modifie radicalement la relation entretenue avec les territoires d'outre-mer et nous avions demandé à être reçus. Nous nous attendions à un format différent de celui qui nous est proposé mercredi soir parce que nous considérons que les problématiques que rencontrent nos territoires sont d'une telle acuité que ce n'est pas autour d'un verre qu'on va pouvoir les aborder.

Néanmoins comme nous sommes des républicains convaincus, nous allons nous organiser pour qu'il y ait une rencontre préalable au dîner avec le président de la République et que ce dernier accepte. Nous attendons de sa part et du gouvernement une parole très forte suivant laquelle ils vont s'engager à répondre à notre Appel pour pouvoir faire en sorte que les territoires d'outre-mer aient un avenir qui soit plus radieux et plus conforme aux aspirations de leurs habitants.

Tous les signataires vont parler d'une même voix parce qu'entre le moment où nous avons signé l'Appel de Fort-de-France et aujourd'hui, pas grand-chose n’a bougé, ni dans un sens ni dans l'autre, en tout cas pas dans le sens de l'amélioration. Donc nous sommes tout à fait solidaires par rapport au contenu de cet appel et nous allons tous nous atteler à défendre cette position : les territoires d'outre-mer aspirent à une gestion qui soit différenciée en tenant compte de leur réalité, ce n'est pas une question d'ordre idéologique, nous sommes pragmatiques et nous souhaiterions que des solutions soient trouvées dans la façon dont sont organisées les politiques publiques qui sont déclinées sur nos territoires respectifs.

Il y a des différences d'un territoire à l'autre. La Guyane comme la Martinique demandent une évolution statutaire, les autres territoires demandent des adaptations, de ce point de vue chaque territoire pourra avec le gouvernement engager des discussions, des négociations de nature propre à chacun d'entre eux.

Simplement il y a un plus petit dénominateur commun entre les différents territoires : c'est que nous regrettons la manière dont ils sont gérés depuis Paris. C’est sur cette base que nous souhaiterions que le président de la République face des annonces fortes en disant par exemple qu'il engage sa responsabilité et celle du gouvernement en demandant à ses ministres d'engager des discussions pour pouvoir établir un agenda de travail avec un contenu, différent selon chaque territoire.
»

A la veille de la réception des élus d’Outre-mer à l’Élysée et avant la rencontre entre les sept signataires de l’Appel de Fort-de-France et le ministre de l’Intérieur, le président de la Collectivité territoriale Gabriel Serville s’est entretenu avec Jean-François Carenco, ministre délégué aux Outre-mer. Interview à lire ici.