Jean-François Carenco : "L’Etat est extrêmement mobilisé en Guyane"

Le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur et des Outre-mer est arrivé en Guyane ce vendredi, jusqu'au 14 décembre (programme ci-après). Il a choisi France-Guyane pour s'exprimer sur divers sujets guyanais qui rythmeront son séjour. Entretien.
France-Guyane : M.Carenco, vous étiez il y a peu président de la commission de régulation de l'énergie. Vous avez donné votre accord dans ce cadre à différents projets guyanais. Pourquoi ces projets ne sortent-ils pas de terre ? Les deux projets de Maripasoula (saut sonelle et photovoltaïque) plus celui de la CEOG. Le surcoût de 285 millions d'euros vaut-il vraiment le coup pour la CEOG ?
Jean-François Carenco : Il ne me revient pas de commenter
ces projets en tant qu'ancien Président de la Commission de
Régulation de l'Energie, à la fois sur leur opportunité et leur
coût. Des décisions ont été prises.
La Guyane est un territoire où le potentiel de développement des
énergies renouvelables est formidable, comme l'hydraulique pour
Saut-Sonnelle, prés de Maripasoula, le photovoltaïque (au sol,
flottant, ou encore la biomasse). Ce potentiel doit pouvoir
positionner la Guyane comme 1er territoire à réaliser sa
transition énergétique. J'insiste également sur la sécurisation de
l'approvisionnement énergétique sur tout le territoire, mais
notamment dans l'Ouest Guyanais, et l'électrification des écarts.
Sujets sur lesquels l'ensemble des acteurs doivent se mobiliser et
agir rapidement pour apporter des réponses concrètes aux habitants
sur le terrain.
Comme vous le savez, le développement des projets d'énergies
renouvelables s'inscrit sur le temps long avec plusieurs années de
développement et d'instruction administrative. C'est pourquoi, face
à l'ampleur des besoins, la crise énergétique et l'urgence
climatique, le Gouvernement porte le projet de loi d'accélération
des énergies renouvelables actuellement en cours d'examen à
l'Assemblée Nationale. Plusieurs mesures spécifiques aux zones non
interconnectées (ZNI), et plus particulièrement à la Guyane y sont
défendues afin d'alléger les contraintes règlementaires.
Plus concrètement, les deux projets de Maripasoula...